28 janvier 2016

Deux jours à Whakahoro, dans le fin fond du centre de l'île Nord



Jours 151 & 152
Mardi 10 et mercredi 11 février

Après avoir passé la matinée avec les écoliers, il est finalement l'heure de repartir en direction du parc national de Whakahoro, de l'autre côté du parc national du Tongariro, où un stop de deux jours est prévu au Blue Duck Station, aka littéralement au milieu de nulle part.

Mais pas tout de suite.

Parce que Karlyn, qui est un Kiwi pur jus et qui en possède donc la gentillesse et l'amour de son prochain, tient à nous faire voir le maximum de trucs sur la route. "Je vais me faire tabasser par le staff du Blue Duck", dit-il "parce qu'on va arriver en retard mais vous savez quoi ? C'est mon bus je fais c'que j'veuuuux !" et c'est parti pour des détours sur la route. Premier arrêt : de la boue qui blope. PARCE QU'ON EN A JAMAIS ASSEZ et qu'on aime ça.
Mais, surtout, on s'est arrêté dans un petit coin de forêt paumé pour faire ça :





La CLASSE ou PAS ?
Ouais, hein ? La classe, je sais. 
C'est exactement ce genre de petit coin inconnu des touristes que Karlyn tient à nous faire découvrir. Parce que la devise de Stray, c'est "off the beaten tracks" (hors des sentiers battus) et qu'il a très à cœur de l'appliquer à la lettre.


On passe par la ville de Taupo, sans toutefois s'y arrêter, pour continuer et faire un crochet par les chutes Huka (Huka falls) et leurs eaux euh... bleu turquoise chimique, radioactives, remplies de Canard WC ou je sais pas quoi, mais d'un bleu comme je n'ai jamais vu (et pourtant tout à fait pure). Honnêtement, je savais même pas des eaux de cette couleur existaient à l'état naturel. C'est impressionnant à regarder, et il paraît que c'est que le début.


hashtag no filter.


Deux heures plus tard, après une route chaotique au ras des falaises et au ras du vide, après un superbe aperçu du Tongariro (le Mordor dans le Seigneur des Anneaux) et après de nombreuses pauses photos, on arrive à Whakahoro, au Blue Duck Station, où on va passer deux nuits.
C'est joli tout plein, ambiance petit chalet canadien avec trophées empaillés dans la salle commune, bungalows encerclés de vaches, les montagnes abruptes d'un côté et une rivière qui glougloute quelques dizaines de mètres en contrebas. Le soir, c'est barbecue collectif, sociabilisation avec le bus, observation du ciel étoilé le plus incroyable du monde (les constellations sont difficiles à reconnaître tant il y a d'étoiles pour brouiller leurs contours). Le boudin aide Tina, une Allemande léééégèrement perchée, à accorder son ukulele, ce qui lui vaut aussitôt la ceinture noire du swag et facilite les échanges.
Note aux voyageurs : si vous ne jouez pas de ukulele, emmenez quelqu'un qui en joue avec vous. Parce que c'est pas avec votre petit carnet à dessins que vous refusez de montrer aux gens que vous allez impressionner.


Et le lendemain, on continue de profiter du trou du cul de la Nouvelle-Zélande, en :

  • dormant jusqu'à 11h, parce qu'à part les vaches, il n'y a pas le moindre bruit,
  • glandant sous le soleil,
  • faisant la lessive, ah oui quand même des fois c'est une bonne idée, les shorts qui durent 5jours ça va bien cinq minutes,
  • dessinant, lisant, papotant,
  • descendant, finalement, se baigner dans l'eau tiède de la rivière en compagnie de Lindsey, une Canadienne, et Aleksander, un Allemand.
En fait, on peut pas vraiment dire qu'on ait foutu grand chose de cette journée, à part profiter de la vie et du lieu, avant d'aller s'effondrer dans son lit en laissant le boudin papoter au coin du feu.







Parce que demain, on part à 6h30 pour le Tongariro, et sa marche de 20km à travers les volcans.




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