23 janvier 2015

Australiiiiiiie — Oh non pas encore... — Bah c'est l'jeu ma pauv' Lucette.



• Jour 131
Mercredi 21 janvier


Surfers Paradise porte tellement bien son nom. Un petit coin de paradis où j’ai regretté de ne rester que trois jours.

Mais d’abord, revenons un peu en arrière.

Mes derniers jours à Sydney ont été longs. Pas chiants, dans ce pays ça doit pas être possible, mais les cafards, les douches pétées, le store de la chambre qui ne ferme pas, le voisin qui ronfle, j’avais hâte de partir pour ma prochaine destination.
Une fois que j’ai vu l’opéra, le centre ville, la plage et l’aquarium, j’ai passé beaucoup de temps à larver dans Hyde Park, en plein cœur de Sydney, à lire et à… rien. Faire. Du tout. D’où mon impression que le temps était long. En soi, c’était pas gênant et je kiffe quand même pas mal ma vie, mais je me suis retrouvée un peu désœuvrée sans savoir quoi faire d’intéressant qui ne me coûte pas un bras. 

Le dernier jour, le 17 janvier, je l’ai passé à la bibliothèque nationale, profitant de la clim et du wifi pour skyper un peu la France et écrire. Et, à 18h45, j’ai chopé mon bus pour Surfers Paradise, avec la compagnie Premier. Vu la gueule de leur site et leurs prix super bas, je me demandais encore sur quoi j’allais tomber, et c’est drôle parce que j’aurais pas cru qu’il pouvait y avoir des colonies de cafards dans un bus. 
EH BEN SI. PUTAIN.
Non mais, en fait, je pense que j’ai juste pas eu de chance. Parce que le bus d’aujourd’hui était très bien. Ça doit être le pays, ils se sont plantés en lui donnant son nom, ils auraient dû inclure « cafards » dedans. Le chauffeur était très sympa, le bus à moitié vide, j’avais pas de voisin, ce qui était plutôt cool étant donné que je devais passer la nuit là-dedans. Sans dormir, du coup, hein, parce qu’on sait jamais, des fois que j’avale des cafards ou qu’ils élisent domicile dans mes cheveux. 
C’est sous la lumière dorée du soleil couchant que j’ai quitté Sydney par le Harbour Bridge, m’offrant une dernière vue sur l’opéra et la city et puis… et puis Fleetwoodmac dans les oreilles, j’ai pas lâché mon sourire béat jusqu’au stop de 23h.

Je crois que j’adore les voyages en bus. Avec ou sans cafards. Surtout sans, en fait, et avec la musique dans les oreilles. J’ai vu des paysages incroyables défiler, des étendues de verdure à perte de vue, le célèbre bush australien enflammé par la lumière du soir, sans rien au milieu qui laisse deviner qu’il y a de la civilisation dessous. Ah si, attendez, un panneau MacDonald’s dépasse, là-bas. Ça m’a donné une furieuse envie de dessiner, mais bien sûr, mon carnet à dessin ne rentrait pas dans mon sac à dos. À la place, je me suis repassée les deux premiers tomes de Tomorrow en calquant certaines scènes des livres sur le bush que je voyais défiler en me disant que, quand même, j’ai vraiment une putain de chance d’être ici.

Ensuite j’ai découvert mon premier cafard, mon enthousiasme est retombé direct, j’ai passé une nuit abominable en essayant de ne pas baver sur mon sac à dos, à 7h j’ai sauté sur un énorme chocolat chaud qui m’appelait en dansant en bikini au milieu d’une nuée de cacatoès bruyants, puis à 11h je suis arrivée à Surfers Paradise. Enfin, à 10h. Mais y a une heure de décalage horaire entre la Nouvelle Galles du Sud et le Queensland et je sais pas pourquoi. Tu passes la frontière et pouf pouf, une heure en moins. Ce qui fait qu’en plein été, il fait nuit avant 19h. Je trouve que c’est un peu la dèche, dans un endroit pareil.

Il faisait TELLEMENT CHAUD. Dans le genre étouffant, très humide, à peine avais-je mis un pied hors du bus climatisé que j’étais déjà trempée de sueur. Impressionnant. Heureusement, mon backpackers n’était pas loin et, bien qu’il soit trop tôt, je suis allée abandonner mes sacs, enfiler mon maillot de bain puis j’ai filé à la plage.




Et. J’ai cramé.
ALORS NON, JE SAIS CE QUE VOUS ALLEZ DIRE ET JE NE VOUS PERMETS PAS.
Oui, j’avais mis de la crème. Je suis pas inconsciente non plus, surtout avec ma carnation lavabo, j’avais généreusement tartiné l’ensemble de mon corps à l’indice 50+ dès mon arrivée sur la plage, mais ça n’a pas suffi. Après une heure allongée sur ma serviette, entrecoupée de quelques allers-retours dans l’eau turquoise et transparente qui rend la détection des grosses méduses très facile, je suis finalement allée récupérer mes clés, prendre une douche et… découvrir mes brûlures. Oui, mes brûlures. Vous savez, quand vous vous tartinez de crème solaire, y a ces endroits, aux abords du maillot de bain, qui sont toujours moins gâtés. Voilà, là. Tout le contour du maillot de bain. Au moment où j’écris, là, soit quatre jours plus tard, j’ai plein de petites cloques qui crépitent quand je passe le doigt dessus. C'est dégueutant. Ou dégoulasse.

Mais bon, ça ne m’a pas empêchée de passer les journées suivantes à glander dehors, sur la plage, sur le front de mer qui est aussi le centre-ville avec même un centre commercial, et OH J’AI LA MARQUE DU SHORT ET DES TONGS HAHA, TROP BIEN.
Le deuxième jour, on a eu droit à un phénoménal orage tropical, avec le vent, le tonnerre et les éclairs, et surtout l’occasion d’aller refaire la pub Tahiti douche dans la rue. Mais parce que, faut pas déconner, on est à Surfers Paradise, il a refait beau dès le lendemain.

L’auberge en elle-même était juste géniale. Ouverte de partout, pleine de gros canapés moelleux et défoncés, de murs graphés, ma chambre avait un balcon, et on avait un petit salon pour chaque étage avec sèche-cheveux, lisseur et produits de soin capillaires fournis. Des matelas épais et confortables, des ventilos au-dessus des lits, la wifi, un grand écran LCD avec une tonne de films (note : ne pas regarder Taken quand on voyage seule), des soirées barbecue ou pizza à volonté, un staff qui fait le tour des gens pour savoir s’ils veulent venir boire un coup en ville en groupe… tout ça d’une propreté impeccable, oh et y avait même une petite piscine. 

Et les gens, ici, étaient bien plus détendus qu’à Sydney, qu’à Auckland ou encore qu’à Brisbane où je viens d’arriver. Et c’est tellement agréable de se retrouver dans un endroit qui n’est pas le lieu d’atterrissage de tous les nouveaux arrivants en WHV ! L’ambiance s’en ressent, et de loin. Tout le monde se parle comme s’ils se connaissaient depuis des mois, partage sa bouffe en trop, le vin, pas les clopes parce que LOL le prix, c’est GÉNIAL. 

J’ai tellement regretté de devoir partir, je serais bien restée encore deux jours de plus. J’ai adoré cet endroit, que ça soit la ville, l’auberge, les gens. Donc, ouais, Surfers Paradise mérite vraiment, vraiment bien son nom, et ça m’a fait vraiment, vraiment très chier d’en partir.




Hélas, ma réservation à Brisbane était non modifiable, c’est donc à contrecœur que j’ai repris le bus Premier pour un petit trajet d’1h30 vers la « capitale du soleil ». 
PFRRRT DU SOLEIL OUAIS. C’est la wet season par ici. J’ai débarqué sous la pluie. 

L’auberge est super chouette, par contre. Dans le même acabit que celle de Surfers Paradise, avec une piscine et un graaaand patio ouvert, un bar qui propose même de quoi manger le soir pour les feignasses de service, une navette gratuite qui t’amène vers le centre-ville toutes les heures. Mais, grande ville avec aéroport international oblige, ça regorge de nouveaux arrivants pas franchement causants et, surtout, prompts à laisser exploser leurs valises dans l’espace confiné de la chambre. 

Je sais pas vraiment ce que je vais faire de ces trois jours, honnêtement. 
Si, aller faire des câlins à un koala, mais après… J’ai très envie de retourner à Auckland. J’adore la Nouvelle-Zélande, à point dont je n’avais pas conscience avant d’arriver en Australie. J’aime ce pays, et je suis contente de l’avoir choisi pour y passer un peu de temps. Et puis, revenir à Auckland, ça signifie que le boudin n’est plus très loin. Et ÇA, les amis, ÇA DÉBOÎTE DU CUL.

AH, et y a pas la wifi. 
Eh ouais, on peut pas tout avoir. 







• Jour 132
Jeudi 22 janvier


Brisbane, capitale du soleil caché derrière les nuages, pfah c’te publicité mensongère, dis.
C’est armée de mon petit sac à dos, en short et tongs malgré la pluie (yféchauuud) que j’ai attrapé un bus pour me rendre à Lone Pine Sanctuary, le plus grand refuge de koalas du monde. Ils ont quelque chose comme 120 koalas, des vieux des jeunes du nord du sud, et, parce qu’on est dans le Queensland et donc, qu’on a le droit, ON PEUT LEUR FAIRE DES CÂLINS. Et accessoirement se faire prendre en photo avec eux.


Le refuge est assez petit en soi, loin des zoos ordinaires où tout est fait pour appâter le touriste, où tout est super cadré et… bon, vous voyez comment c’est un zoo, quoi. Ici, y a des water dragons qui se baladent d’un enclos à l’autre, les enclos des koalas sont ouverts de sorte que les soigneurs n’ont qu’à enjamber la barrière pour aller s’occuper d’eux, il n’y a personne pour surveiller la réserve aux kangourous. Tout, ici, est basé sur la confiance et le respect. Et d’ailleurs, à part quelques chinois qui ont couru après un émeu pour faire un selfie, tout le monde respecte les limites imposées. Dans la mesure où on a énormément de liberté comparé à ailleurs, c’est certes normal, ça n’en reste pas moins impressionnant, je trouve. Il n’y avait pas un gamin pour tirer les oreilles des kangourous par exemple, ou pour se lever sauvagement pendant la présentation des rapaces. 
De gros malpolis ceux-là, d’ailleurs, pas les gamins, les rapaces. L’équivalent de l’aigle doré dans Bernard et Bianca, là, n’a tout simplement pas voulu se poser sur le bras de son fauconnier et a préféré aller pêcher dans le lac d’à côté avant de rentrer. Donc on l’a pas vu de près. Mais vous savez quoi, c’est même pas grave. L’animatrice ramait, le fauconnier ramait et courait dans tous les sens, mais ça faisait partie du charme de l’endroit, et au final on était tous très contents d’être là, à admirer des gros oiseaux têtus.

Je tiens d’ailleurs à dénoncer un terrible mensonge :
Cody, il MESURE COMBIEN ? Parce que c’est juste impossible qu’il puisse monter sur le dos de cet aigle, à moins d’être de la taille d’un chaton. Disney, vous êtes des gros menteurs. Le plus gros rapace d’Australie, c’est lui : 

Et vous imaginez bien que là encore, Cody peut pas voler dessus.
Menteurs menteurs menteurs.


J’ai revu des ornithorynques et c’est toujours aussi impossible à photographier. J’ai aussi fait un tour dans le pavillon des reptiles, qui regroupe un spécimen de chaque serpent et grenouille du coin et devinez quoi, c’était l’heure du repas. 





Le temps est passé incroyablement vite là-dedans, je sais même pas comment j’ai pu y passer six heures en fait et… oui, quoi ? Les koalas ?
Here we go :

Accroche-toi fiston, y a une grognasse sur notre chemin.




Mais.
Surtout.





TADAAAAA !
Voici Rodney, un vieux koala qui aime beaucoup dormir. Rodney mon nouveau copain. Rodney le tout doux, Rodney le griffu, Rodney le ARUGNUUUUUUUUUH. 


Si vous voulez tout savoir, un koala, ça pue. Ça griffe sévère aussi, je sais pas si vous avez déjà observé de plus près la gueule des griffes de ces bêtes-là, c’est du genre crochu et aiguisé pour s’accrocher correctement aux arbres.
Mais c’est aussi tout doux. Vraiment super tout doux. Avec un poil très dense, très épais, qui s’apparente presque à de la laine. Et ça te fait des câliiiins. Parce que ça te prend pour un arbre. Dès que le soigneur te le mets dans les bras, en fait, le koala te voit comme un tronc et place d’instinct ses pattes autour de tes bras pour s’y accrocher. Le mien s’est d’abord agrippé à mon cou et on a fait un câlin de tête ROUGNOUGNOU avant qu’on le place correctement pour la photo. Je me serais bien mise à courir pour le ramener à la maison *soupir*


Paie ton selfie-roo.



CE QUE JE CONSEILLE :
       • Le backpacker Sleeping Inn, à Surfers Paradise. J'ai eu un peu peur en arrivant, parce que la piscine a l'eau la plus glauque que j'ai jamais vu, mais ça s'est avéré être la meilleure auberge de jeunesse de mon passage en Australie. Et quand t'as l'océan Pacifique d'un turquoise limpide à cinq minutes, on s'en fout, de la piscine.
         • Lone Pine Sanctuary, à côté de Brisbane, est un zoo auto-financé uniquement grâce aux dons. Je vais pas répéter ce que j'ai dis plus haut mais, vraiment, je le conseille. L'entrée n'est pas excessive (24AUD au lieu de 35 avec la carte de membre YHA international) de même que la photo avec un koala, qui ne coûte que 18AUD (11€). Quand on sait que ça contribue à la vie du sanctuaire, c'est rien.

CE QUE JE NE CONSEILLE PAS :
         • Seaworld. Il y en a un sur la Gold Coast que l'on m'a recommandé plusieurs fois parce que "tu pourras voir de vraies orques" LOL NO. N'y allez pas. Jamais. Même si par un curieux hasard vous veniez à vous ennuyer en Australie.



2 commentaires:

  1. ahahahah méga drôle ton texte, on avait l'impression d'y être ! Putain les cafards en Australie, l'éternel problème quoi !!! Anyway, vu que t'as bien kiffé le zoo et les animaux chelous d'Australie, une petite vidéo qu'on a faite à Sydney (on y était en plein pendant le "plus gros orage que l'Australie ait connu depuis des années" (autant te dire qu'il faisait 6° et qu'il a grelé et neigé pendant 3 jours en plein début d'été GEGENIAL!:) dans un parc avec des OPOSSUMS : https://www.youtube.com/watch?v=TuZGLHC7mIA ! j'espère que t'auras un peu rigolé !

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  2. Les rapaces c'est des putain de rapaces.

    Et mon dieu les Chinois qui courent après l'émeu pour un selfie. Je visualise TROP.
    (foutus Chinois.)
    (si avec ça j'ai besoin de me trouver un pseudo pour qu'on sache qui c'est...)

    BRIGIIIIIIIIIIITTE

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