16 janvier 2015

P. Sherman 42 Wallaby way Sydney



• Jour 124
Mercredi 14 janvier

SYDNEY. SYDNEY. SYDNEY.

Bordel de bite, j’adore cette ville. Pourtant c’était pas gagné. 
Après avoir passé une nuit difficile à l’aéroport d’Auckland sur-climatisé, subi des perturbations comme j’avais encore jamais eu dans l’avion, découvert des cafards dans la cuisine de l’auberge de jeunesse et ptet même des bed bugs, je me suis ruée dehors en me disant que l’Australie, on m’en avait dit que du mal niveau backpackers et bah ça se vérifiait et j’allais me taper un empoisonnement de la peau en deux jours, tiens.

Premier aperçu de l'opéra, houuuu.

Et puis j’ai découvert Sydney. 
The Royal Botanic Garden et ses myriades de plantes exotiques, de fleurs tropicales et colorées, ses cacatoès en liberté, ses kookabura que t’avais vu qu’au zoo de Beauval avant ça, ses… espèces d’ibis australiens énormes. D’ailleurs le kookabura ne fait pas du tout « kookaburrrrrraaaa », les zoos nous mentent. C’est plutôt de l’ordre du « Oookrraaaaauraaaaa » et c’est assez moche, comme cri.


J’ai passé mon premier jour en Australie à me promener. D’abord dans ces jardins merveilleux plein d’oiseaux exotiques (et d’araignées, mais j’y reviendrai), puis aux alentours de l’opéra. Cet opéra est incroyable. Et très photogénique, dis donc. Et l’ambiance est juste en totale opposition avec ce qu’on attend d’une grande ville.

Même quand on s’éloigne des quais, qui sont sans doute la partie la plus touristique. 
La ville est blindée d’espaces verts, eux-mêmes blindés d’Australiens faisant leur footing (je crois pas avoir jamais vu autant de mecs courir au mètre carré), d’installations cool comme un cinéma en plein air avec l’opéra de Sydney en fond... niveau détente, je crois qu’ils sont au top. 

Grosse feignasse.

Le taux d’ensoleillement doit bien jouer sur le moral aussi. C’est très simple, t’as l’impression d’être  constamment en vacances. Des glaciers tous les deux mètres, des « summer houses » décorées de grosses fleurs colorées et de musique hawaïenne en veux-tu en voilà, les palmiers comme arbres lambda, la chaleur, le soleil, les cris des mouettes et les cornes des bateaux en fond… 



Mine mine mine !


Niveau clichés, l’Australie remporte la palme de « ceux qui s’avèrent vrais ». Si à Paris on n'a pas vraiment le mec affublé d’un béret avec une baguette de pain sous la main à tous les coins de rue, ici, ils sont tous BLONDS. Tous. Et super bronzés. Et super bien foutus. S’ils passent leur vie sous des chaleurs pareilles, en même temps, ils doivent pas trop être conditionnés pour stocker les graisses, vous me direz. Et comment tu veux faire autrement que passer ta vie en short quand il fait déjà 25°C à 9h du mat.

Ah puis, pour ce que j’en ai vu aujourd’hui à Manly Beach, ils surfent tous. Comme des merdes pour certains, mais même.


Voici un water dragon. Ils sont en troupeaux un peu partout au bord de l’eau, si tu laisses de la bouffe sans surveillance ils viennent se servir. C'est des petits iguanes, en gros, et ils sont assez ridicules quand ils marchent.



J’avais un peu trente mille trucs à dire sur ces débuts de vacances mais j’ai encore tout mangé. Histoire de changer. Alors à part dire que c’est une ville incroyable qui m’émerveille à chaque coin de rue… 
AH. Si.


Je vous ai dit que j’étais dans l’auberge de jeunesse la plus délabrée du monde ? 
Les douche n’ont qu’une lumière, dont l’interrupteur pend au bout des fils à moitié arrachés. Le faux plafond s’effondre dans la douche du milieu, qui est d’ailleurs condamnée. La moquette des chambres est… euh… je me balade pas pieds nus, c’est pas d’un coup de shampooineuse dont elle a besoin, c’est qu’on la crame. Et puis hier, en faisant cuire mes pâtes, un cafard s’est tapé l’incruste pour savoir s’il pouvait en avoir un peu.
NOPE NOPE NOPE.

Bordel de merde, moi qui croyais que c’était qu’une légende, des auberges de jeunesse pareilles, mais non. Et le pire c’est que le staff le sait. Et le staff s’en fout. Le ménage est fait une fois par jour, voilà, ils y peuvent rien si les occupants sont irrespectueux au possible et ne nettoient pas derrière eux. 
Ils ont même pas tort, hélas. 
Après je serai tentée de dire que t’as pas envie de faire d’efforts dans un endroit où on en fait pas.

Certes, j'ai payé moins de 30AUD (soit même pas 20€) la nuit, mais je crois, sincèrement, que j'aurais préféré payer un peu plus cher pour un endroit un peu plus propre.





Aujourd’hui, après avoir pris le ferry pour Manly Beach et marché jusqu’à la petite plage de Shelly Beach où j’ai pu cramer (mais pas trop, crème 50+ wesh wesh) en me baignant dans des eaux turquoises et limpides, être revenue en mode grosse fatigue de n’avoir rien fait, j’ai eu l’extrême plaisir de trouver deux Allemands littéralement vautrés sur mon lit. Avec mes affaires dans leur dos pour les caler, leurs gros pieds dégoûtants sur mon oreiller et mes autres affaires par terre. MA SERVIETTE DE TOILETTE PROPRE PAR TERRE SUR LA MOQUETTE DÉGUEU. MON OREILLER SOUS LEURS GROS PIEDS. Putain mais c’te blague quoi. Pour une fois qu’il y avait des mecs dans mon lit, c’était pas de la bonne manière. Haaaaaa.


Mais entre le retour en ferry et l’arrivée à l’auberge (Elephant Backpacker à Wooloomooloo, si jamais vous cherchez une adresse où ne pas aller), je suis passée par mon raccourci préféré, à savoir les jardins botaniques ! J’ai même réussi à m’y perdre un peu pour explorer la partie « tropicale » du truc. 
Et devinez ce que j’y ai trouvé.


Allez, c’est pas difficile.

Ca commence par arai, ça finit par gnées.


Bingo.
PARTOUT.


Entre chaque arbre, chaque fougère, elles étaient là, tranquillement installées dans leurs immenses toiles franchement difficiles à louper. Certaines étaient plutôt discrètes pour ceux qui n’y faisaient pas attention (genre pas moi, t’inquiète, je les ai toutes cherchées, je les ai toutes vues). D’autres étaient absolument ÉNORMES. É-NORMES. Comme celle-là :




Voici sous vos yeux ébahis une golden orb spider. Les plus gros spécimens peuvent bouffer des petits oiseaux. Celle-là avec ses pattes, bien que je ne sois pas allée jusqu’à vérifier de près, doit faire la taille de ma main, son corps seul pas loin des 5cm. Oui, je me suis arrêtée pour la prendre en photo. Oui je saiiiis rohlalaaaa mais je vous signale que je fais de mon mieux pour combattre ma phobie, même si après j’ai eu la pire chair de poule de ma vie. Et qu'elle a duré une bonne dizaine de minutes.

Croyez-moi ou pas, je les trouve aussi fascinantes que dégoûtantes. D’ailleurs j’en ai vu d’autres, cinq ou six je dirais, dont une particulièrement intéressante qui possédait deux traits jaune fluo sur le cul. Sans doute sponsorisée par Adidas. Du coup me suis pas attardée, on sait jamais.
Non, pas de photo, mon appareil refusait de faire la mise au point dessus.


Je pense sincèrement qu’à mon retour, si je ne suis pas guérie de mon arachnophobie, j’aurais au moins fait un grand pas vers la guérison. 

D’ailleurs, je crois bien avoir vaincu le vertige. Hier j’ai traversé le grand pont (qu’on voit dans Ghostrider) et j’ai rien senti. 


Allez tchou, demain je vais à l’aquarium voir des ornithorynques et des lamantins.




• Jour 125
Jeudi 15 janvier

J'ai mal partouuuuut à force de marcher avec un sac à dos blindé et il fait chauuuuuuud, ma vie est nuuuuulle bouhou.

Alors du coup aujourd'hui je me suis traînée jusqu'aux quais Darling pour faire un tour à l'aquarium et voir des ornithorynques.




AGNRHEFBLEJBDELBDJGNUH que c'est MIGNON, bordel, c'est tout petit, ça a l'air tout doux et ça gigote dans tous les sens on aurait dit un... un... GASPARD. Histoire de pas changer, tous les animaux choupinet me font penser à Gaspard. Savez pas qui c'est Gaspard ?
Le chat de ma sœur. Qui s'apparente d'abord à un renard, mais aussi parfois à un avion (bien qu'un avion n'ait rien de choupinet), et là, en l'occurrence, à un platypus.
TROP. 
CHOU.
ARGH.

Et dans la famille beaucoup moins chou, les cafards sont pas seulement dans la cuisiiiiiine ! Non, ils sont aussi dans les douches, et oooooh dans les chambres !

YUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUKYUK.

Heureusement, demain, je pars pour le nord, direction Surfers paradise pour larver encore plus efficacement au soleil.



LES TROIS POINTS QUE JE RETIENS DE SYDNEY
     The Royal Botanic Garden : c'est gratuit, c'est grand, on s'y perd facilement et tu peux y observer des tas d'espèces rares, pour peu que tu y fasses un peu attention. Des araignées, mais aussi des oiseaux. Ça implique d'aimer au moins les oiseaux.
     Le Seaquarium de Sydney est un gros attrape touriste. Très cher, bondé et je n'ai pas trouvé les aquariums et bassins super bien entretenus. Alors certes on peut y voir des dugong, ces cousins des lamantins, qui ont inspiré le mythe des sirènes, et deux ornithorynques, mais pour le reste...
    Traverser the Harbour Bridge à pieds est, selon moi, quelque chose à faire, si tant est que tu aimes vagabonder dans les villes juste pour le plaisir de t'imprégner de leur ambiance. On y a une superbe vue sur l'opéra, et l'autre côté du pont a une ambiance radicalement différente. Plus chill. 

À ÉVITER
     The elephant backpacker, Wooloomooloo. Vraiment.


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