23 décembre 2014

Summer is coming ou pas.

C'est dommage je bois pas de café. (mais ça marche très bien avec le chocolat chaud)


• Jour 100 (Eh dis donc)
Dimanche 21 décembre

C'est l'étééééééé ! Et ça se SENT. Et c'est TROP BIEN.

Par exemple, aujourd'hui, il fait beau, il y a juste une légère brise à la place de la bourrasque habituelle, juste assez fraîche pour ne pas mourir de chaud. Hier, c'était encore le printemps, et il faisait un temps de merde, 'voyez.

Hier, j'ai été faire mes cadeaux de Noël dans le centre d'Auckland. Le père m'a déposée à 8h en centre ville (oui ben c'était ça ou j'étais coincée toute la journée à la maison et NOPE), Starbucks m'a goinfrée de chocolat chaud et de carrot cake avec ce nappage absolument incroyable à base de je-sais-pas-quoi-mais-c'est-bon, au rythme de cantiques de Noël en... français, ah tiens, en attendant l'ouverture des magasins à 9h ; et à 9h j'ai sauté à Whitcoulls, l'équivalent néo-zélandais de la FNAC, puis un peu partout dans les magasins.

Mais il est hideux en fait ce filtre instagram


J'ai même eu la merveilleuse idée de passer chez Cotton On et de trouver la robe parfaite taillée exactement comme je voulais, avant de réaliser que c'était une robe pour enfant (en même temps ils sont pas logiques. Ils ont des Cotton On pour les sous-vêtements, pour les Kids, pour les adultes, et là, ils ont rassemblé les kids et les adultes sans prévenir, enfoirés, oh.)

Après ça, en chantonnant toujours parce que retrouver un peu de liberté ça fait du bien, je me suis dirigée vers le centre médical de Quay Park un peu plus loin, parce que mémé elle a les articulations qui coincent et elle a rien d'assez fort pour soulager la douleur. 
Là, c'est l'instant où je me la pète parce que même les rendez-vous médicaux avec des mots relous, je les gère (iatrie)(de rien, c'était gratuit).
Du coup mémé a peut-être une polyarthrite rhumatoïde dis donc, mais c'est pas grave, mémé va attendre de rentrer en France pour le vérifier et malaxer des balles en mousse en attendant.


Encore après ça, vu qu'il a commencé à pleuvoir sévère, j'ai eu la formidable idée d'aller voir le Hobbit 3 au cinéma, SANS AVOIR MANGÉ AVANT. Je savais que ce film durait longtemps, pourtant, hein. En plus il faisait un froid polaire dans cette salle, la clim trop forte en France, à côté, c'est du pipi de chat.

Mais bon c'est pas grave, j'ai vu la bande annonce de Star Wars VII en énorme (larmichette), un reportage diffusé seulement en Nouvelle-Zélande où l'équipe des films remercie les Kiwis pour leur gentillesse (pas les fruits, même s'ils ne sont pas méchants non plus)(ouh dis donc, j'ai la rigolette aujourd'hui)(c'est parce que c'est l'été et qu'il fait chaud) et après ça bah j'ai regardé le film.
Le film.
Hm.
Je me suis TELLEMENT fait chier. Ou tellement marrée, selon les moments. Comme cette scène incroyable où Legolas ne tombe pas d'un pont qui s'effondre en sautant de pierre en pierre (pierres qui tombent, donc), ou encore quand — quoi, mais non je vais pas spoiler, je dirai même pas que KILUFBEFILIHBFHKEBTHODHEBHFKBEHVFEBDRIN.


Et puis après j'ai rejoint un petit groupe de gens en mal du pays pour boire moultes bières. Deux pintes, en fait, mais whou ça fait tellement longtemps que j'avais pas bu une goutte d'alcool que hé, oh, hohohorooooooh.
Comment vous dire que ça m'a fait un choc. Sur la dizaine que nous étions, on a dû être trois à ne pas se plaindre (et là comme ça vous avez du mal à me croire, pourtant j'vous jure maîtresse, j'ai rien fait cette fois). C'est-à-dire que quand je suis arrivée, ça discutait avec cet air blasé-relou de ceux qui ont tout vu et qui savent tout, qui n'aiment pas leur pays mais qui n'aiment pas celui dans lequel ils sont non plus, un peu façon "non mais y a plus de saison". Ça se plaignait même des grèves de train en France. Des grèves qui ne nous concernent absolument pas, donc. Intéressant. Et quand ça se plaint pas ça se la pète. Mais le pire, c'est que c'est culturel et que c'est un truc qui ne me choque pas le moins du monde en France. Mais ici, je sais pas, y a un décalage flagrant qui fait que ça crispe à fond et que ça donne juste envie de foncer retrouver les quelques Kiwis de son petit cercle de connaissances. 
J'attends de voir le choc du retour au pays, tiens.
Tout est tellement zen ici.
À part le père de famille, mais on y reviendra. 


Ah tiens, avant-hier, je suis allée sur Franklin Street pour voir les célèbres illuminations de la rue. C'est un truc mis en place par la ville : elle paie l'électricité en décembre, en échange de quoi tout le monde s'engage à illuminer sa maison. Le contrat ne précise pas s'il faut garder un peu de bon goût ou être le plus kitsch possible, par contre, donc y a un peu de tout.
Mais globalement, c'était joli tout plein. 











Ça c'était la catégorie bon goût. Sinon, on a vu un père Noël gonflable qui baissait son pantalon pour nous montrer le "Merry Christmas" qu'il avait sur le cul.




Et parce que bien sûr, ici, tout est comme dans une série américaine ou Mr Bean, devant presque chaque maison, c'était cantiques ! Soit par petits groupes de manière très traditionnelle comme ici, soit en solo avec une Chinoise qui jouait de la harpe, ou encore en trio, avec deux sœurs qui jouent du violon pendant que la troisième danse. Le tout sur le thème de Noël, hein, ben oui.

Il paraît que c'est un truc incontournable à voir. Je dirais pas ça, perso. Mais c'est sympathique, c'est sûr. 




Voilà, je vous laisse avec ça.



16 décembre 2014

L'été, mais ouais c'est ça.

• Jour 95
Mardi 17 décembre


EEEEEH MERDE. Quand je disais que j’oubliais d’écrire.
Non mais c’est pas ma faute, c’est eux là, mes éditeurs, le NaNoWriMo, les enfants, tout ça, ça occupe mes journées et dès que j’ai du temps libre je fais ça et puis merdeuh. Bon, ça fait trois mois que je suis ici. Soit la moitié de mon temps.

Et qu’est-ce que j’ai à en dire ?

Banana.




Non, sérieusement ? Pfrt, j’en sais rien. C’est assez bizarre, parce qu’autant en voyant les photos de mes copines rencontrées à mon arrivée, j’ai l’impression de m’encroûter et de rater le plus intéressant de l’expérience, autant de l’autre côté, bah je suis super contente de pouvoir découvrir le pays sous son vrai angle. Celui dans lequel on fait les courses à Pak’n Save en achetant local, où on en apprend plus sur la politique qui privilégie les Britanniques, l’état d’esprit général des Kiwis et pas seulement le côté amical qu’ils montrent en surface, les sorties d’école et les assemblées chaque vendredi où on chante l’hymne national, les pages de pub à outrance à la télé… niveau expérience sociologique, j’aime bien. Au moins je suis en totale immersion.

Allez, explicitons :

   • À poste égal, en Nouvelle-Zélande, une personne avec un passeport anglais sera mieux payée qu’une autre. Oui, même qu’un Kiwi de Kiwilie. Tout le monde le sait, le gouvernement ne s’en cache pas, et ça n’a l’air de révolter personne. 
   • D’ailleurs, rares sont les Anglais à demander la nationalité néo-zélandaise (après cinq ans de résidence dans le pays) : apparemment, ils préfèrent garder leur passeport d’origine, qui leur confère plus de droits. Apparemment. 
    • L’hymne national néo-zélandais déboîte du cul. Il est en deux langues, en Maori et en Anglais, et putain ce que c’est beau. J’aime bien aller aux assemblées de l’école juste pour le chanter. Assemblées ô combien inutiles, d’ailleurs, mais je ferai peut-être un article spécial sur « l’école primaire en Kiwilie c’est n’importe quoi ». Rappelez-moi de le faire.
   • Les kiwis sont gentils et bien élevés. Ils font beaucoup d’efforts pour se rappeler de détails et montrer qu’ils s’intéressent à nous. Mais, hélas, parce que ce sont des gentlemen, les kiwis sont un peu hypocrites, aussi. Ils n’osent pas dire quand quelque chose ne leur va pas. La franchise c’est pas leur truc.
    • À cette heure-ci, je suis en train de regarder Harry Potter and the Deathly Hallows partie 1 sur la chaîne One et, sans déconner, Y A DES PUBS TOUTES LES CINQ MINUTES BORDEL. Enfin non, toutes les quinze minutes. C’est d’un relou.
    • Niveau local, je suis amoureuse de la limonade L&P. La meilleure limonade du MONDE, qu’on ne trouve qu’en NZ, à mon grand désespoir. Les kiwis sont délicieux, aussi, mais je sais pas si c’est l’effet « je suis au pays du kiwi » qui me donne l’impression qu’ils sont meilleurs ou pas.
   • Il fait un temps de merde à Auckland depuis une semaine. Juste à Auckland. Partout ailleurs il fait grand beau. Je vais pleurer.




J’ai quand même hâte de terminer.

J’aime beaucoup ces gamines. Mais putain, je VEUX ma liberté, je veux partir en Australie (dans un moiiis), je veux revenir à Auckland et y retrouver mon Boudin, puis partir enfin visiter ce pays. J’en ai marre de passer mon temps dans une maison que je ne peux pas quitter parce qu’il n’y a pas une seule fucking ligne de bus à moins d’une heure de marche.
Voilà.


Bon, à part ça, depuis plus d’un mois que j’ai rien posté, quoi de neuf.
Eh bien. 


Le 23 novembre, après que mes nouvelles connaissances françaises m’aient gentiment posé un lapin, je me suis retrouvée à me balader seule dans Auckland central comme une âme en peine… et finalement, j’ai été rejointe par l’adorable Erin. 

Je sais pas si je vous ai parlé d’Erin ? Erin est la fille des meilleurs amis de ma famille, elle a 20 ans et elle est juste adorable. Du genre profondément gentille et très croyante, qui ne jure que par l’aide et le partage, comme ses parents. Des gens incroyables. Bref, donc oui, elle a appris que j’étais toute seule (Suji, a dû l’appeler sans doute, grmblmblmbl, mind your own life during week-ends, would you, week-ends are mine) et comme elle se faisait chier, elle m’a rejointe.
Après la plus énorme part de pizza que j’ai jamais mangée chez Sal’s pizza et un petit trajet en train, on a échoué au centre commercial de Silvia Park, dans la banlieue d’Auckland, en espérant se protéger de LA PLUIE et oooh, en fait Silvia Park c’est à ciel ouvert. Pas grave, on est allé voir le nouveau Hunger Games, du coup (long et chiant, mais j’ai tout compris, whouuu).


Les rennes géants de Silvia park. Joli.

La part de pizza en question, imaginez la pizza entière.


Le week-end suivant, après un second et dernier lapin, je suis allée laver aux hot pools de Waiwera avec la famille, profitant du beau temps (!!!) pour aller prendre quelques coups de soleil. Bon en fait non, il ne faisait pas beau. Mais au moins il ne pleuvait pas.


Et le week-end d’après, début décembre, direction la Kauri Coast avec la famille et deux autres familles amies de la famille (tellement de familles) pour une nuit de camping à trois heures au nord d’Auckland. Je vais la faire courte : c’était un super week-end. Relaxant, amusant même si, allez savoir pourquoi, l’homesickness a décidé de me fondre dessus pile ces jours-là. 

J’ai vu mes premiers glow worms (les mêmes qu’on trouve dans les fameuses grottes de Waitomo et un peu partout en NZ).


Et, surtout, je me suis baladée dans une forêt de kauris. Les kauris, ce sont des arbres immenses, très hauts, très gros, très VIEUX (certains ont plus de 1200 ans) qui sont en train de disparaître à cause d’une maladie qui les tue, et à laquelle on ne trouve pas de cure. Ce sont un peu des emblèmes du pays, et ça fait quelque chose de se balader là-dedans. 
Déjà parce qu’ils sont « parqués », et qu’on ne peut accéder à la forêt que par un endroit qui nécessite de désinfecter consciencieusement ses semelles à l’entrée et à la sortie pour minimiser les risques de contamination. Ensuite parce qu’on est obligés de suivre un chemin de bois surélevé qui fait le tour de la forêt, toujours pour éviter le maximum de contacts avec les arbres. Et puis enfin parce que, putain, que c’est prenant, comme ambiance.

Quelques photos, pour la peine.










Et un arbre de Noël néo-zélandais en fleurs en prime !
Un pohutukawa, donc. Qui ne fleurit que pour Noël, that's why.



Et puis pour finir, le week-end dernier, j’ai passé mon samedi à bosser comme barmaid pour le festival Raggamuffin, un festival de… ragga, bien joué, rempli de maoris tatoués de partout et avec un taux de weed dans le sang aléatoire. C’ÉTAIT COOL. J’ai jamais eu autant de gens qui m’ont dit qu’ils m’aimaient que ce jour-là. 
J’en ai aussi une qui m’a dit, après que je lui ai expliqué que, non, la limite c’est quatre bières maximum par personne par achat, « WHAT, ARE YOU FUCKING KIDDING ME ? I’M FAMOUS ! » (Tu te fous de ma gueule ? Je suis célèbre !) Well, pas moi, bisou. 
Y a aussi ce mec qui s’est ramené torse nu avec une feuille de canabis tatouée sur son nombril, tellement énorme mais comment tu veux que je regarde autre chose dude.
J’ai aussi rencontré l’homme de ma vie. Dommage qu’il ait eu trois grammes dans chaque œil et qu’il était accompagné de sa copine.


Et maintenant ?
Maintenant, la fin approche ! Dans deux jours, c’est les vacances d’été. Je vais avoir les filles toute la journée, adieu dessin et siestes. Samedi, j’ai mes courses de Noël à faire. Dans une semaine, c’est Noël. Dans dix jours, je pars camper trois jours avec la famille à Tauranga, destination qu’ils ont choisie pour moi, parce que c’est pas sur mon itinéraire du mois prochain. Mais oui ils sont chou. Dans deux semaines, c’est nouvel an. Que je vais passer à babysitter, et ça tu vois c’est triste j’aurais bien aimé voir le feu d’artifice dans à Auckland, mais tant pis. 
Et dans trois semaines, je pars en Australie.

Et je sais pas du tout ce que je vais y faire. Je veux dire, à part prendre trouze mille photos de l’opéra de Sydney, larver sur la plage à Surfer’s Paradise et aller câliner des koalas à Brisbane.


ET DANS 39 JOURS, MON BOUDIN ARRIVE.


15 novembre 2014

Deux mois.



• Jour 62
Jeudi 13 novembre

Deux mois que je suis ici. ET J'AI RIEN VU PASSER (passey).

Y a deux mois, j'arrivais avec la gueule dans les choux et je savais pas encore à quel point j'allais paniquer. Je découvrais Auckland et trouvais la ville hideuse, je mangeais un repas par jour parce que pas faim, je m'endormais à 16h et me réveillais à 3h du mat' parce que arfeuhfeuhjetlagtamère. Alors bon, depuis deux mois, j'ai pas fait grand chose d'excitant, mais suffisamment pour faire un bilan. Un mini-bilan.

Par exemple, j'ai découvert que le chocolat chaud était ma plus grosse faiblesse. Dès que je vais quelque part, pas le choix, il FAUT que j'en aie un. En témoigne mon compte instagram. Ça, et puis les donuts. Et les muffins. Et le jalebi.

Les maisons néo-zélandaises sont froides. Très, très froides. Même quand il fait chaud. J'imagine que c'est appréciable quand il fait chaud, mais encore faudrait-il qu'il fasse chaud dans ce pays, et à un mois de l'été, je porte encore mes gros pulls. Ils connaissent ni le double-vitrage ni la laine de verre en même temps, ces péquenots.
Cher entrepreneur qui pense que la France est finie, viens monter ton business d'isolation en Néozélandie, viens.

Je ne veux pas d'enfants. Jamais. Vraiment. Déjà avant je le disais, là c'est définitif. Au-delà de l'aspect chiant de la chose en elle-même, il est hors de question qu'un jour je puisse tellement m'emmerder dans la vie qu'aller aider une classe de chiourmes à la piscine devienne l'événement le plus excitant de ma semaine.
La direction vous adresse ses sincères excuses si vous êtes une mère au foyer qui dédie sa vie à l'école et qui adore ça. Et les mères indignes vous remercient sincèrement de vous taper le sale boulot.

J'ai des coupines. Certaines vadrouillent en ce moment-même sur l'île du sud dans une voiture aménagée pour y dormir et me donnent des nouvelles qui me rendent impatiente de voir du pays, d'autres toutes récentes se cassent le cul en étant au pair pour des bébés en centre-ville. Et on va pouvoir visiter les alentours ensemble, parce qu'elles ont des voitures et qu'ici, ça sauve la vie.

Dans deux mois, je serai en Australie.


10 novembre 2014

Le dimanche au soleil, on a même pas voulu en faire une chanson.




• Jour 59
Lundi 10 novembre


PUTAIN, JE VOIS PAS LE TEMPS PASSER. 

Sans déconner, dans trois jours, ça fera deux mois que je suis ici et, si j'ai senti passer le premier passer bien comme il faut, le second a filé à la vitesse de l'éclair. Bon, c'est un peu la faute au NaNoWriMo (le National Novel Writing Month pour les non-initiés, ou le mois national de l'écriture)(qui est, d'ailleurs, international) qui occupe l'intégralité de mon temps libre. L'avantage, c'est que d'ici décembre, j'aurais certainement terminé cette histoire de pirates qui traîne depuis quatre ans. Et puis l'autre avantage, c'est que je vais me retrouver en décembre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et en décembre c'est Noël, et même qu'il y a déjà des décorations qui poussent à tous les coins de rue dans les centre ville.
Dans deux mois tout pile, mon contrat de fille au pair s'arrête. Et dans deux mois et deux jours, je décolle pour l'Australie.
Bordel, ça va passer beaucoup trop vite. 



J'avoue avoir été un peu désespérée la semaine passée. Ma famille est toujours adorable, mais la mère insiste pour cuisiner elle-même (ce qui part d'une bonne intention) les choses que ses filles ont l'habitude de manger (à savoir : de la bouffe indienne)(ouais ils sont d'Afrique du Sud mais elle est de Singapour, immigrée depuis l'Inde)(c'est bon vous suivez ?). Et moi bah ça parle pas vraiment à mon estomac. J'aime bien, hein, je découvre des trucs géniaux comme le thé masala (une tuerie) ou le jalebi, puis le curry globalement c'est pas dégueu, mais les pâtes me MANQUENT et y a JAMAIS DE CRÈME FRAÎCHE. Et je digère pas trop bien, mais on va pas s'éterniser dans les détails. Alors je me console à la tartine de Nutella et au pain perdu.

J'ai même pas honte de penser que je vais finir gonflée comme la tante Marge si je me contrôle pas. (et au pire, je vais fondre en Australie avec les approximativement trouze mille kilomètres à pieds que je vais me taper sous l'été tropical)(ou pas.)


Ici, mi-novembre, c'est l'équivalent de mi-mai, et il commence enfin à faire beau et chaud. Quand il y a du vent, c'est chiant parce qu'il souffle comme un enculé, mais quand il s'arrête... t'as l'impression de sentir physiquement l'absence de couche d'ozone tellement il fait chaud.
Aussi, je me languis du 24 décembre où on va faire une giga teuf avec un barbecue pour fêter le début de l'été. THAT'S GONNA BE AWESOME BITCH.


Avec tout ça, le retour du beau temps et l'envie de manger autre chose que de la nourriture épicée, ce week-end fut un peu sous le signe de la débandade. Samedi, après un Family Fun Day at School ennuyeux au possible, une kermesse quoi, au cours duquel j'ai fait la très généreuse donation de 3$ à l'association Kiwis for Kiwi pour obtenir trois biscuits en forme de kiwi (l'oiseau, pas le fruit, suivez un peu, on en a rien à secouer de sauver des fruits) et suis arrivée trop tard pour avoir les mains décorées au henné (la NZ, le pays du melting pot ultime), j'ai pété un câblounet et j'ai appelé à l'aide sur Facebook. 
Sur le groupe des Français en Nouvelle-Zélande plus précisément, ouais, je sais, je suis pas venue ici pour rencontrer des Français mais présentement je vous POUET.

Me demandez pas pourquoi, mais ici il aiment bien tricoter des col-roulés pour les arbres.

Et Ô JOIE, on a répondu à mon appel désespérée ! Une jeune femme adorable, au pair comme moi mais dans la banlieue sud d'Auckland, équipée d'une voiture a eu l'extrême gentillesse de me proposer de venir me chercher au fin fond de mon trou perdu... ce qu'elle a fait, avec une copine à elle. Et putain comme c'était cool. Direction Devonport, une charmante petite ville au nord d'Auckland qui donne sur la mer (en même temps, dans ce coin-là...) et sur la skyline de la city. 

Un arrêt dans un bar à la déco très sympa, le Hoxton, qui nous a servi un CHOCOLAT CHAUD AVEC UNE BARRE DE CHOCOLAT NOIR WHITTAKERS À CÔTÉ.
Ah oui et il se pourrait que le chocolat chaud ait officiellement été identifié comme étant ma kryptonite. 

DOUDA.


Bref, j'ai donc passé une excellente journée hier, la lumière FUT, j'ai rencontré des GENS et peut-être même qu'on va se revoir et ça va être cool avec l'été qui arrive. Sur ce, je vous laisse avec la maison qui portait l'écriteau "the Rainbow Villa".










6 novembre 2014

Dans la famille Niouzenvrac...



• J'atterris officiellement le 12 mars 2015 à Roissy, à 6h20, avec mon chaboudin.

• Et on enchaîne avec deux jours à Disneyland. Le décalage horaire ? Nique ta maman, même pas peur. En parlant de maman, j'aimerais bien qu'elle vienne avec nous, nous rejoindre là-bas, comme ça on ferait son anniversaire avec Mickey.

• En puisqu'on parle de parents, quand je reviendrai les miens auront officiellement divorcé. C'est sympa le changement, on sait jamais ce qu'il nous réserve et quand. 

• Zia a eu 9 ans mardi. Samedi, pour sa fête d'anniversaire, j'ai assisté au plus formidablement extravagant des anniversaires. Gâteau de grand pâtissier à 190$, spectacle de magicien à 220$, c'était un incroyable étalage de sous. Mais elle a kiffé, les invités aussi, j'ai fait des crêpes et le gâteau était le meilleur que j'ai pu manger de ma vie.


• Hier, on fêtait le Guy Fawkes Day, à grand renfort de barbecue (parce qu'ici c'est le printemps et il commence à faire plutôt bon) et de feux d'artifice. On a tiré les nôtres, que le papa a sorti d'une énorme boîte "Fireworks" remplie de bordel explosif. Et on en a tiré des vraiment gros. Qui allaient très haut. Et dont les grosses cendres sont retombées un peu partout. Dans ma bouche grande ouverte par exemple.

• J'ai mon visa touriste pour l'Australie et je regrette un peu de ne pas avoir le temps ni le budget pour en faire le grand tour, mais bon je vais pas me plaindre, je vais payer avec des pièces sur lesquelles y a des kangourous et des ornithorynques.

• Le mois de novembre c'est le NaNoWriMo. Le National Novel Writing Month. Et cette année j'essaie de participer sérieusement, et de rédiger les 50 000 mots du défi. Du coup j'ai encore moins de vie sociale. Mais j'ai bon espoir d'enfin réussir à terminer le roman que j'écris depuis quatre ans. Serait temps.

• Je rédige cet article depuis le cours de danse de Zia et c'est fou comme ces gamins puent des pieds.





30 octobre 2014

Pumpkin juice and witch nails

L'image est ©moi.


JOYEUX HALLOWEEN les copains !


Ici, c'est cool, on le fête en vrai. J'en ai un peu douté, ne voyant aucune maison se décorer, mais hier, les fantômes et autres citrouilles ont fleuri partout dans les jardins. Les filles ont leurs costumes prêts, leurs seaux à bonbons parés, super frenchie nanny a sorti les fringues noires et les cernes de mort-vivant. Ce soir... direction le voisinage !


Trick or treat ?



29 octobre 2014

Waiheke Island




• Jours 43 à 45
Samedi 25 octobre - Lundi 27 octobre

LA LIBERTÉ.


Ce week-end fut un week-end de trois jours, le lundi étant la fête nationale du travail, et j'en ai profité pour réserver une escapade solitaire sur l'île de Waiheke, à 35 minutes en ferry d'Auckland. Grâce à un super deal sur Grabone, j'ai eu mon aller-retour à moitié prix, même que. (et j'ai découvert le soir de mon arrivée là-bas que j'aurais pu l'avoir à -95% soit 2$, même que).

La journée était radieuse. Pas un nuage à l'horizon, juste du ciel bleu, une température avoisinant les cool et mon t-shirt Star Wars qui m'a laissé une trace de bronzage agricole immonde en même pas trente minutes passées à attendre le ferry sur un banc.




Le trajet jusqu'à l'île dure en moyenne 35 minutes, comme je le disais. Bien qu'assez petits, les ferrys font trois étages, et si l'envie vous venait de faire comme moi et de grimper prendre votre siège tout en haut du bateau, sur la terrasse, pour profiter du soleil et de la vue pour prendre des photos : NE LE FAITES PAS.
Parce que le ferry va vite et que la Nouvelle-Zélande, c'est le pays du VENT. Froid. Vous finirez, au mieux, en hurlant "OW FUCK IT I FORGOT ABOUT THIS SHIT" comme mes voisins Kiwis, ou, comme moi, congelé en vous marrant tout seul parce que, putain, vous auriez dû y penser, merde. Alors vraiment, faites pas les cons, asseyez-vous sagement à l'intérieur et sortez quand vous voulez prendre des photos.

Mais bon, c'est pas un peu de maquillage ou de nez qui coulent qui allaient m'arrêter, je suis restée fièrement assise sur ma chaise jusqu'à la fin, et je suis bien contente d'avoir les cheveux courts, au passage, parce que je les avais encore jamais eus si emmêlés. Bref, on s'en cogne. 
Je disais que j'ai donc pu faire plein de photos, mais y a probablement que moi qui les trouve intéressantes, et c'est parce que j'ai vu le paysage en vrai. 







Les photos ne rendent pas justice à ce que j'ai vu ce week-end. Mais alors, pas du tout. Qu'elles aient été prises sous le radieux soleil du samedi ou sous les nuages du dimanche.

Parce que l'île de Waiheke est vraiment jolie. L'eau y est turquoise, même si elle n'a pas la transparence des lagons tropicaux, les plages de sables blanc s'étirent entre des criques de roche oxydée, y a des palmiers partout, des fleurs colorées absolument improbables, et une ambiance particulière qui se dégage de chaque maison, de chaque commerce.
Les chauffeurs de Fullers, la compagnie de bus qui fait le tour de l'île (93km carrés quand même) sont super aimables, ils te tapent la discut avec allégresse et te déposent là où ça t'arrange si t'es assez sympa, même si c'est pas un arrêt officiel. Du coup, j'ai gagné dix minutes de marche pour rejoindre mon backpacker.


Parlons-en, de mon backpacker. J'ai passé deux nuits à Kina Backpackers, une touuuuute petite auberge qui ne possède que deux dortoirs de huit personnes et une dizaine de chambres doubles. L'ambiance y est on ne peut plus conviviale, on t'offre une bière pour peu que tu squattes un pouf au soleil pendant quelques minutes, y a une vue imprenable sur la baie de Onetangi, les patrons sont géniaux. L'écran plat dans le lounge est équipé d'une X-box 360 et d'un lecteur blu-ray, et les deux bibliothèques sont pleines à craquer de livres dans toutes les langues, abandonnés là par des visiteurs trop chargés, la cuisine regorge de free food et, pour peu que tu sois là au bon moment, on te propose de partager le poisson pêché dans la journée, les sushis fraîchement préparés ou whatever.
En gros, JE CONSEILLE À MORT.
Tiens, d'ailleurs je dois aller les encenser sur Trip advisor.

La vue depuis les gros canapés confortables du lounge. Et le jardin.


Et ça, c'est juste en traversant la route.

Mon week-end s'est résumé à la randonnée.

Ouais non, vous rêvez pas, j'ai randonné. Et pour une fois, ça mérite vraiment l'appellation, puisque j'ai marché environ cinq kilomètres le samedi dans tout Onetangi et Oneroa, et pas moins de quinze le dimanche pour explorer les différentes baies de l'île. J'ai traversé trois circuits de randonnée différents. OUAIS. Moi. Et comme vous l'avez certainement retenu, la Nouvelle-Zélande c'est pas trop trop le plat pays, j'ai fait que monter et descendre des pentes raides comme ça.
Je sens plus mes fesses.







Le samedi, donc. Onetangi (qui se prononce O-ni-tan-gui), là où j'ai dormi. Ses escaliers de la mort aux 187 marches pour rejoindre Kina, sa longue langue de sable blanc, ses deux bars et ses occupants qui te disent tous "eh bah on est bien équipée" en voyant mon appareil photos. 

Onetangi, sur la carte, c'est en plein milieu de la côte nord de l'île, mais en fait c'est le bout du bout de la ligne de bus. C'est paumé, c'est mignon, c'est la plus grande plage et les gens sur le ferry avaient peur qu'elle soit blindée ; elle était vide. Par contre elle était blindée de bateaux.

Comme j'avais eu la très bonne idée de prendre un forfait bus pour la journée, sitôt après avoir fait le tour du village (rapide, le tour, c'est tout pitit et pas méga excitant si t'as pas envie de larver sur la plage), je me suis rendue à Oneroa, qui est, en gros, la station balnéaire de l'île, avec ses boutiques souvenirs, ses glaciers, ses artisans et ses restaurants. J'ai beaucoup aimé l'endroit même si, faut être honnête, en dehors du centre ville c'est beaucoup moins attrayant. Coucou, c'est une île viticole, donc en dehors du bling bling, ben c'est... paysan, quoi. Ça a son charme, je dis pas. Mais le contraste est saisissant.


Oneroa. Ses artistes, sa bouffe et ses Hobbits.


Le dimanche, hélas, le temps n'étais plus aussi radieux. Il faisait gris, le turquoise de l'eau était à peine visible (invisible sur les photos, donc), mais au moins la météo n'annonçait pas de pluie. Et c'est avec courage que je suis partie à 10h du matin, armée de mon coupe vent et de mon appareil photos, pour me rendre jusqu'à Palm beach, à environ 1h de marche de là (à cause des montées-descentes, son of a b****).
J'ai bien évidemment loupé le panneau annonçant le raccourci, je me suis enfoncée sur les routes sinueuses perdues au milieu de l'espèce de forêt tropicale qui recouvre l'île (le bush, qu'on m'a dit que ça s'appelait) et j'ai fait des tas de photos de fougères, encore, parce qu'elles me fascinent. Je suis tombée sur une espèce de martin pêcheur endémique de la NZ, c'est-à-dire que, typiquement, il est beaucoup plus gros et moins coloré que celui qu'on connaît en Europe. Mais il était beau, et moi j'était toute guillerette en le voyant.

Palm beach était décevante. Pas moche, loin de là, ça doit d'ailleurs être assez mirifique quand il fait beau, mais on m'avait plus que chaudement conseillé d'y aller, et bon, ça en valait moins la peine que Sandy Bay, par exemple. Mais c'était sympa

Palm beach, un jour nuageux...

Par contre, la suite était TELLEMENT bien.
Après cette découverte à moitié satisfaisante, j'ai décidé sur un coup de tête de continuer jusqu'à la prochaine baie, parce que sur la carte ça avait pas l'air loin. C'est-à-dire qu'en fait j'ai vachement marché sans m'en rendre compte, j'ai monté et descendu des escaliers en bois très étroits le long de falaises et j'ai même pas pleuré, et j'ai rallié Oneroa en passant par Enclosure Bay, Sandy Bay et Hekerua Bay.
Et sur la route, on croise ça. Des self-services de pots de
miel, et tu laisses la monnaie dans la tirelire en bas.
Confiance, les mecs.


Le temps de tout ça, il était 14h, j'avais passablement faim (bah j'avais pris de quoi manger, j'étais censée revenir de Palm beach pour midi). J'ai enfin testé les meat pies (pas dégueu) assise sur la plage d'Oneroa, avant de me remettre en marche en sens inverse pour rentrer.
Et d'abandonner après une demi-heure parce que j'étais au bout du bout, pour finir le trajet en bus.



— Quelques photos en vrac —




Sandy bay

Hekerua Bay et ses eaux limpides

Une fougère, coucou.
Une réunion de fougères. Coucou, coucou, coucou, coucou, coucou, coucou. Coucou.


Et puis bah, il a bien fallu rentrer.
La perspective de retrouver mon grand lit confortable et chaud était sympa ; celle de me retrouver de nouveau prisonnière sans moyen de déplacement (le premier arrêt de bus est à 10min en voiture) et sans vraie vie sociale, beaucoup moins. Mais bon, y a pire, comme situation.

OH, et, ça y est, on les a, les 12h de décalage horaire. Cheers.



Quelques trucs :

• Les bons plans, pour Waiheke ou ailleurs, sont sur Grabone et Bookme.
• Un ticket de bus Matiatia-Onetangi coûte 4,60 NZD, le pass journée coûte 10 NZD.
• Les bus sont censés passer toutes les heures, mais c'est un peu free-style sur l'île, des fois t'en as trois en dix minutes, des fois t'en as qu'un seul qui te dit "je prends personne faut attendre le prochain" tu sais pas pourquoi et tu poireautes une heure comme un con en te disant qu'il y aura trois bus en dix minutes (et non, pas cette fois).
• Si vous aimez pas marcher, vous allez vous faire chier sur Waiheke : tout son intérêt réside dans ses baies et ses vignes. Mais les tours dégustation sont chers, donc tout son intérêt réside dans ses baies. Vous pouvez aussi louer des vélos ou des kayaks.



Et un Kingfisher sauvage et rare pour la peine





23 octobre 2014

J'ai niqué sa gueule au modem, c'est bon il marche.




• Jour 41
Jeudi 23 octobre

Oups, j’a oubliu d’écrire.

Et j’a pas pu fêter mon mois ici, non plus. Mais c’est pas grave, rattrapons-nous par une petite mise à jour. Euh, comment ça va, vous ? Parce que moi ben, pas trop trop mal. Après quelques déboires avec ce cher internet, déboires pas encore terminés par ailleurs mais bon n’y pensons pas, me revoici connectée à la civilisatioooon eeeeet je ne sais pas du tout quoi dire.

AH, si. J’ai réservé mes billets d’avion pour l’Australie, et j’ai mon visa visiteur. Parce qu’il faut un visa même pour des vacances, oui. Non, il est gratuit. Oui, la classe. Ça sera donc un aller simple pour Sydney, puis un retour depuis Brisbane. Et, entre les deux, deux semaines de YOLO.



L’école a repris lundi 13. Je vais pas vous cacher que la plupart du temps, après avoir posé les filles à l’école, je retourne m’affaler dans mon lit et je DORS, quand je ne mange pas des tonnes de merde. Nan mais il fait pas beau, j’y peux quoi moi.
Je me remets à dessiner, à bosser mes commandes, tout ça, parce que j’ai le temps. J’aime bien.

Ce week-end, je me suis échappée quelques heures dans le gros centre commercial, juste pour être entourée de monde et m’enfourner un muffin au mars de chez Muffin Break, chez qui j’ai pris une carte de fidélité d’ailleurs, parce que je compte bien venir gagner mon surnom de Sauvez Willy chez eux dès que je foutrai un pied dehors. Chez eux, et chez Dunkin Donuts. Et chez Burger Fuel. Et chez Gloria’s Jean. 
… fuck this shit.




J’ai même pas encore parlé de ce rêve pourri que j’ai réalisé complètement au hasard, alors que je mettais les pieds dans un Japanese Shop par curiosité (et pour acheter des Pocky’s à la fraise, j’avoue). Je parle, bien sûr, de ces incroyables et trop mignons biscuits PANDA.
Jamais trouvés en France, j’essayais de soudoyer chacune de mes connaissances allant au Japon pour m’en ramener une boîte (sans succès) et les voilà qui s’étalent par paquets de douze sous mes yeux !



Hein quoi, j’arrête de parler de bouffe ?

Très bien, alors je conclurai en disant que lundi c’est le labour day, soit la fête du travail, et que donc, pour ce week-end de trois jours, je vais m’échapper toute seule sur Waiheke Island !


Parce qu’en peux plus d’entendre les gamines se crêper le chignon toutes les cinq secondes dès que leurs parents sont dans le coin. Et qu’il va faire beau.

7 octobre 2014

La complainte de l'internet

• Jour 25
Mardi 7 octobre


Quand je dis que l’internet ici craint du cul, c’est qu’il craint du cul.
Et pas qu’un peu.


Aujourd’hui fut une journée ensoleillée et, disons-le franchement, une journée extra. En dépit du mauvais départ ce matin, quand je me suis levée pour 7h, soit une heure et demie trop tôt, puisque les parents ne sont pas partis avant 8h30, chose inhabituelle qui m’a fait errer comme un zombie dans le salon en me demandant ce qui se passait (toutes les chambres et salles de bain sont à l’étage, à l’exception des miennes qui sont au rez-de-chaussée). En dépit des filles qui, sitôt réveillées, ont commencé à se crêper le chignon.





Le programme d’une journée de vacances est assez linéaire : petit-déjeuner, brossage de dents et autres préparations salles de bainesques, un peu de devoirs, morning tea, et après on commence les activités. Ces derniers jours, les activités sont restées confinées dans le salon et la chambre — merci la pluie. Peinture, loombands, films et popcorn, Just Dance, pâte à modeler… ça occupe mais ça fatigue pas spécialement des enfants débordants d’une énergie prompte à se changer en énergie destructrice. D’ailleurs, faut que je fasse gaffe, je pourrais bien devenir accro à ces petites merdes de loombands. 



MAIS AUJOURD’HUI C’ÉTAIT LA FÊTE IL FAISAIT BEAU, alors on a préparé un joli pique-nique et on a filé droit vers l’école, où l’aire de jeux reste ouverte même pendant les vacances. 


Et là… LE BONHEUR LES GARS. Pendant une heure et demie, j’ai pu rester assise au soleil dans un coin protégé du vent (qui soufflait comme un enculé)(et froid en plus, bordel, c’est le printemps man, stop le blizzard), avec ma liseuse et le tome 2 de Tomorrow, when the war began (in english please) pendant que les filles se déchaînaient sur les balançoires, les tape-cul, les toboggans et tout le reste. Merveilleux.



Encore plus merveilleuse fut la suite, où on est rentré juste pour prendre le chien avant de rejoindre un petit parc, dans lequel Neha a pu courir en rond en tenant la laisse et Zia s’entraîner à chanter Let it go en dansant. 

Et après ? Oh, encore mieux : dessin à la craie sur le parking de la maison. Oui parce qu’ici les parkings ils sont pas tout pourris en gravillons, ils sont correctement goudronnés. Encore une jolie heure passée assise contre la porte du garage, au soleil, à lire. Ma vitesse de lecture en anglais s’est d’ailleurs nettement améliorée, merci le beau temps.
Et après ? ELLES ÉTAIENT FATIGUÉES. Alors elles ont juste voulu monter regarder Barbie and the secret door dans leur chambre, se sont endormies, ont pris leur bain, mangé, les parents sont arrivés et elles sont redevenues de vrais petits monstres.

J’ai quand même un peu hâte que l’école reprenne. Six heures de calme dans la journée, de temps rien qu’à moi sans personne, pfou, ça me fait rêver. Concrètement, j’aurais pas le temps de faire grand chose à part marcher dans le quartier, mais un peu de solitude et de silence… ouh. 

Cette journée allait vraiment comme sur des roulettes. J’ai même fait du pain perdu pour goûter, les filles ont pas aimé, J’AI TOUT MANGÉ. Et ça m’a pas empêché de manger mon chou-fleur le soir, même que (mais que m’arrive-t-il depuis quand je mange du chou-fleur ?)(depuis que la mère l’avait préparé la veille exprès pour nous et que je suis polie donc j’ai pas fait « EURK JE VAIS VOMIR NOES »).
Et puis les parents sont rentrés, et la sentence est tombée : internet va être coupé. 

POURQUOI ? Parce qu’en Nouvelle-Zélande (internet craint du cul, on a compris), les forfaits illimités EXISTENT PAS. Enfin, de ce que j’ai compris. Ma famille a un forfait à 80$ par mois pour la télé, le téléphone et tenez-vous bien 40Go de données internet. 80$, c’est 50€. C’est beaucoup pour peu. Bref, la limite a été atteinte dans la journée, résultat soit on paie des extras hallucinants pour chaque MB dépassé, soit on nous coupe la ligne pour être sûrs de pas se faire avoir. 
Dans les deux cas, ça m’arrange pas. J’ai besoin de skyper la France. Même si je me suis faite au pays, à la famille, à pas mal de choses, ça fait pas encore un mois que je suis là et je ne peux pas encore me passer de discussions inutiles avec certaines personnes pendant trop longtemps. Je vais déprimer. Surtout qu’il n’y a rien à faire autour de la maison, toute ma vie sociale se résume à la famille et à internet, pour le moment.

Bref, ne mettons pas la peau de l’ours avant les bœufs, ça se trouve c’est juste une erreur.
La famille n’avait jamais atteint cette limite auparavant. Naturellement, j’ai pensé que ça pouvait être ma faute, mais en fait, je ne vois pas comment. J'allume pas mon ordi avant 21h, avant j'ai pas le temps. Donc je sais pas. Mais j’ai pas envie qu’ils pensent que c’est moi. J’aime pas cette espèce de malaise que je sens grandir dans ma tête.


Tout ça pour dire : aujourd’hui fut une super journée, par contre je vais certainement plus avoir internet pour une durée indéterminée, bisou.