31 janvier 2016

En route pour Wellington, ou la malédiction du vendredi 13.



Jour 155
Vendredi 13 février

QUELLE JOURNÉE DE MERDE.

Voilà, il devait y en avoir une, c'est celle là. 
Hier soir, après le Tongariro, Karlyn nous a annoncé le départ ce matin à 9h, comme c'est d'ailleurs écrit sur le planning de la compagnie Stray. On s'est couchées tôt, le boudin, moi et notre colocataire de chambre ET SURFRUIIIIIISE DÉPART À 8H EN FAIT SAUF QUE PERSONNE NE NOUS AVAIT PRÉVENUES DE CE CHANGEMENT. Bien sûr, cette fois, pour la première fois, j'ai pas eu la foi de faire les valises hier soir. Donc en plus d'être en retard, on est carrément pas prêtes.

Comment a-t-on appris ça ? Boh, à 8h15, quand Karlyn nous a réveillées en tambourinant à notre porte pour nous demander si on restait là (non) mais alors QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ TOUT LE MONDE VOUS ATTEND.
WTF ?!

Bus plein à craquer, on réussit tout de même à trouver deux places côte à côte, tout au fond du bus, au milieu, pour ce trajet qui doit nous amener à Wellington en quelque 4 ou 5 heures de route. On va passer sur mon siège cassé, au dossier duquel je ne pouvais pas m'appuyer sans que l'assise s'en aille valser dans l'allée, et moi avec. 4 ou 5 heures de route, je répète.
Nos sacs ne sont pas rentrés dans la soute, ils parsèment donc l'allée comme ils peuvent et se font allègrement écraser dès que quelqu'un sort du bus (la joie).

Et le pire, c'est qu'on est parti. À. 9. HEURES.
Parce qu'on avait un nouveau compagnon de voyage, et qu'il a suivi les horaires du planning. 
Voilà voilà.
Je suis pas du matin.


Arrêt au pied d'une botte en caoutchouc géante pour notre première photo de groupe !
Après ça, on s'est rendus sur un terrain de sport pour faire un tournoi de... lancer de botte en caoutchouc. 
Surprise : je suis nulle à chier.

For some reasons, on arrive super tard à Wellington. Vraiment super tard. Il pleut, il vente (Wellington est surnommée Windy Welly), on campe dans le bus jusqu'à 17h sans trop qu'on comprenne pourquoi, mais finalement, enfin, on arrive à l'auberge de jeunesse, le Nomads de Wellington et première victoire de la journée, on est les deuxièmes à récupérer la clé de notre chambre !
Ce qui nous amène à notre seconde et énorme victoire de la journée : la course dans les rues du centre ville pour trouver un magasin de musique, que l'on trouve, qui est ouvert, et C'EST UN SUCCÈS le boudin trouve son ukulele à six cordes !


Après tout ça, mes articulations se sont définitivement fait la malle et je suis à l'agonie, mais ça ne m'empêche pas de me taper un méga Burger King, puis de suivre le boudin dans une soirée entre cool kids du bus. Soirée à l'ambiance très chelou, apparemment réservée aux plus d'1m75, mais bon c'est pas grave, les mojitos sont bons.


Demain, on passe sur l'île Sud, et on passe au samedi 14 et rien que pour ça, c'est la teuf !
On repassera plus longuement à Wellington sur la route du retour, parce qu'on n'a vu que les trolls des Weta Caves et ça, c'est scandaleux.








29 janvier 2016

Tongariro Alpine Crossing : une marche à travers le Mordor



Jour 153
Jeudi 12 février


Aujourd'hui, c'est le jour du
TONGARIRO ALPINE CROSSING
ou l'une des étapes que j'attendais le plus. Attention : débandade de photos.




Le Tongariro Alpine Crossing, c'est quoi ?
Il s'agit de l'une des neufs Great Walks néo-zélandaises, des treks dans les endroits les plus beaux du pays, certains même classés parmi les plus beaux du monde. Le Tongariro Alpine Crossing, comme son nom l'indique, est un trek de 20km traversant la chaîne volcanique du Tongariro, au cœur du parc national du même nom. C'est l'un des seuls (sinon LE seul) trek à être faisable en une journée, et c'est vraiment à faire, pour plusieurs raisons : 1- le Tongariro, c'est le Mordor dans le Seigneur des Anneaux, 2- on n'a pas tous les jours l'occasion de marcher au milieu de volcans actifs, 3- les paysages sont à couper le souffle et 4- c'est gratuit ! à condition d'avoir deux voitures, mais j'y reviendrai à la fin de l'article. Bref, c'est à faire et, contrairement à ce que disent les panneaux et les gens qui veulent te faire peur, c'est parfaitement accessible à tout le monde ayant deux jambes en état de fonctionnement. Il est conseillé d'être sportif, évidemment, parce que c'est pas de la tarte, mais je l'ai fait, le boudin l'a fait, et on est loin d'être des exemples en terme de forme physique. Le plus important c'est d'avoir de la volonté, ou quelqu'un pour te donner des coups de pied au cul.


Mais d'abord, un petit intermède de lose.
Quand une pluie de verre brisée s'est abattue sur nous, à cause de Dawn qui a fermé la fenêtre du toit comme une bourrine. Retour à Whakahoro (heureusement, on était à deux doigts de traverser le pont de la mort pour rejoindre la route de la mort sur laquelle on ne peut pas faire demi tour) pour nettoyer tout ça et condamner la fenêtre avec les moyens du bord, des sacs poubelle. À 6h30 du matin, sportif. Big up à Karlyn, même double big up puisque nous ne sommes pas arrivés en retard au point de rendez-vous.


Voilà. 
Donc, une fois arrivées sur place, le boudin et moi entamons la marche comme absolument tout le reste du bus : en courant. Presque. 
C'est pas une blague. Un peu plus tôt, quand Karlyn nous a déposées pour prendre la navette, le chauffeur a été on ne peut plus clair : on a 7h30 pour arriver de l'autre côté, et pas une minute de plus. Passées ces 7h30, la navette part sans nous, on l'a bien profond et notre porte-feuille aussi puisqu'il faudra payer 200$ pour qu'on vienne nous chercher. Ça, ajouté à la pression de "seuls les plus grands sportifs en sont capables", t'imagines bien qu'on était à peine flippées. Mais peu importe, je tenais à le faire, alors j'ai pris mon courage à deux mains, mon sac à dos, beaucoup d'eau, j'ai agrippé le boudin et on a littéralement rushé la première partie du trek.





Ce qui est bien, avec le Tongariro, c'est que la route est divisée en étapes de quelques kilomètres, qui donnent l'impression que c'est plus facile et qu'on avance vite. 
La première heure nous permet de relier la vallée de Mangatepopo à Soda Springs sur un terrain relativement plat avec un paysage pas "vraiment intéressant". On est passées de 1150m à 1400m d'altitude. On souffle cinq minutes, puis on repart, délaissant derrière nous la végétation.
La deuxième étape, Soda Springs - South Crater, est autrement plus raide : on gagne près de 400m d'altitude en trois fois moins de distance. On passe notamment par the Devil's staircases, les escaliers du diable qui portent très, très bien leur nom. En théorie, d'après le plan, on devrait mettre 40min. On met finalement une bonne heure, le temps de voir tout le bus nous doubler. On fait énormément de pauses, on est heureuses d'avoir sprinté la première partie si toute la suite est aussi difficile, et on en profite pour admirer le paysage parce que oh, hé, hein, bon. 
Le paysage en question ? Une plaine volcanique barrée de deux vieilles coulées de lave, et le mont Ngauruhoe en fond. Alias : le mont Doom.



La troisième étape, South Crater - Red Crater, est indiquée comme étant "moyenne à difficile", faisable en une heure. Sachant que la précédente étape était indiquée de la même façon, on serre les fesses mais en fait, non ! La bonne surprise, c'est qu'on traverse un grand désert parfaitement plat (le south crater en question), avec le mont Doom à droite qui nous domine. Mais, évidemment, ça ne dure pas : chaînes, chemin escarpé, on a 200m à gagner en même pas 1km. Et c'est rude. J'ai failli me prendre un vieux sur la tête, à cause du chemin glissant, mais on réussit à atteindre le Red Crater dans le temps imparti et même moins, à savoir 1h. Et depuis là... 


Lâchez l'anneau monsieur Frodon !
Le Red Crater. Au centre, l'arrivée de lave lors des éruptions. Tout autour, de la pierre oxydée. Une forte odeur de soufre et un panorama de fou furieux.
SYMPA LA VUE.
On vient de là.

À ce moment-là, on a atteint le point le plus haut du trek, 1884m d'altitude, et également sa moitié. Ce qui veut dire qu'en cas d'éruption volcanique surprise, c'est plus la peine de faire demi-tour, il faut courir (oui) droit devant sur les 10km restant. Et bon courage, hein, lol.





Ce qu'on ne sait pas, c'est qu'en fait, l'étape la plus difficile est devant nous : celle pendant laquelle on doit descendre le Red Crater pour rejoindre les Emerald lakes. SURPRISE, C'EST RAIDE ET C'EST SUPER ÉTROIT. À droite, le Red Crater dans lequel il est fortement recommandé de ne pas tomber, à gauche, le vide dans lequel tu ne veux pas tomber. Et pour corser un peu tout ça (quel intérêt, sinon), le sol est carrément instable. C'est très simple, le chemin est tapissé de roches bien dures mais aussi de cendre volcanique, ce qui fait que pour descendre, il faut pratiquer un mélange de ski sans ski (tu suis ?) et de saut de cabri pour ne pas buter sur les cailloux planqués sous la cendre qui t'empêchent de glisser correctement. 



C'est étroit, hein ? Et le pire, c'est qu'il y a des gens qui MONTENT.


OU SINON, tu fais comme le boudin : une crise de tétanie. Et tu descends sur le cul, en riant et en pleurant à la fois.


Passée cette étape, euh, éprouvante, on décide de s'arrêter pour manger, parce qu'on le mérite, bordel. Et qu'en plus, la vue est parfaite, puisqu'on est juste au-dessus des Emeralds lakes.



Après ça, on échange nos chaussures, parce que le boudin ne supporte pas les siennes et que je suis gentille, globalement, puis on reprend la route pour une nouvelle étape jusqu'au Blue Lake, cette fois pratiquement plate. Le bonheur. On en profite pour admirer la gueule du Red Crater et réaliser à quel point la descente était raide et à quel point, dis donc, on était vraiment juste au bord d'un volcan.


Le Red Crater et sa belle gueule de volcan. Derrière, le mont Ngauruhoe commence à disparaître sous les nuages.

Puis, à mesure que l'on descend, on quitte peu à peu la zone volcanique pour regagner le parking, à 7km une distance intersidérale. Les genoux, les chevilles, les hanches, à peu près tout le bas du corps souffre de la descente mais, heureusement, le paysage nous réconforte puisqu'on a une vue imprenable sur des colonnes de fumée et surtout sur l'ensemble des lacs, au loin. On retrouve la végétation (et des toilettes !)(sèches), on poursuit la descente qui se conclue sur une inteeeeerminaaaaaaable forêt quand TOUT À COUP, le parking apparaît sans crier gare.

Verdict : on a mis 6h40.
Et le chauffeur de la navette, en arrivant, nous offre UNE BIÈRE. Fraîche. La meilleure bière de ma vie, putain.








Avant de faire le Tongariro Alpine Crossing :
  • En été, il n'y a pas besoin de guide, tu peux donc y accéder gratuitement, aucun permis n'est requis. 
  • Il est conseillé d'être un minimum sportif si tu veux bien vivre l'expérience, c'est répété partout et ça fiche facilement la trouille. Ceci étant dit, moi, je l'ai fait avec une polyarthrite non traitée, qui me butait les pieds, les chevilles, les genoux, les épaules et les mains et j'ai survécu. Et j'étais pas particulièrement fit à ce moment-là, au passage. Donc c'est accessible à tous, vraiment. Même le boudin l'a fait.
  • On lit, des fois, que c'est faisable en Converses. LOL, NON. Comme je l'ai dit plus haut, le sol est meuble, ça glisse, ça s'éboule, y a des passages avec des chaînes pour s'accrocher et les 9km de descente sont déjà un supplice avec des bonnes chaussures, alors sans...
  • Je disais que ce trek était gratuit. À une condition seulement : y aller avec deux voitures, une au début, une à la fin. Sinon, un service de navette est disponible, mais ces navettes ont un inconvénient majeur, en plus de leur prix franchement abusé : une fois posé au point de départ, on te laisse 7h30 pour arriver de l'autre côté. Sinon ? Tu l'as dans le cul, la navette part sans toi et tu dois payer un méga supplément pour la prendre la suivante (voire, payer 200$ si ta navette était la dernière et qu'il faut envoyer quelqu'un juste pour toi.) Ça peut être un problème, et ça empêche de s'attarder autant qu'on aimerait.
  • Prends suffisamment d'eau, au moins 2, voire 3 litres par personnes, car il n'y a aucun point d'eau sur la route.
  • Renseigne-toi sur la météo, et reste attentif à la nature qui t'entoure, parce qu'un volcan, ça peut entrer en éruption, et tu seras en plein milieu.
  • Toutes les infos à connaître sont disponibles sur le site officiel du TCA.


Encore une victoire de Super Boudin.


28 janvier 2016

Deux jours à Whakahoro, dans le fin fond du centre de l'île Nord



Jours 151 & 152
Mardi 10 et mercredi 11 février

Après avoir passé la matinée avec les écoliers, il est finalement l'heure de repartir en direction du parc national de Whakahoro, de l'autre côté du parc national du Tongariro, où un stop de deux jours est prévu au Blue Duck Station, aka littéralement au milieu de nulle part.

Mais pas tout de suite.

Parce que Karlyn, qui est un Kiwi pur jus et qui en possède donc la gentillesse et l'amour de son prochain, tient à nous faire voir le maximum de trucs sur la route. "Je vais me faire tabasser par le staff du Blue Duck", dit-il "parce qu'on va arriver en retard mais vous savez quoi ? C'est mon bus je fais c'que j'veuuuux !" et c'est parti pour des détours sur la route. Premier arrêt : de la boue qui blope. PARCE QU'ON EN A JAMAIS ASSEZ et qu'on aime ça.
Mais, surtout, on s'est arrêté dans un petit coin de forêt paumé pour faire ça :





La CLASSE ou PAS ?
Ouais, hein ? La classe, je sais. 
C'est exactement ce genre de petit coin inconnu des touristes que Karlyn tient à nous faire découvrir. Parce que la devise de Stray, c'est "off the beaten tracks" (hors des sentiers battus) et qu'il a très à cœur de l'appliquer à la lettre.


On passe par la ville de Taupo, sans toutefois s'y arrêter, pour continuer et faire un crochet par les chutes Huka (Huka falls) et leurs eaux euh... bleu turquoise chimique, radioactives, remplies de Canard WC ou je sais pas quoi, mais d'un bleu comme je n'ai jamais vu (et pourtant tout à fait pure). Honnêtement, je savais même pas des eaux de cette couleur existaient à l'état naturel. C'est impressionnant à regarder, et il paraît que c'est que le début.


hashtag no filter.


Deux heures plus tard, après une route chaotique au ras des falaises et au ras du vide, après un superbe aperçu du Tongariro (le Mordor dans le Seigneur des Anneaux) et après de nombreuses pauses photos, on arrive à Whakahoro, au Blue Duck Station, où on va passer deux nuits.
C'est joli tout plein, ambiance petit chalet canadien avec trophées empaillés dans la salle commune, bungalows encerclés de vaches, les montagnes abruptes d'un côté et une rivière qui glougloute quelques dizaines de mètres en contrebas. Le soir, c'est barbecue collectif, sociabilisation avec le bus, observation du ciel étoilé le plus incroyable du monde (les constellations sont difficiles à reconnaître tant il y a d'étoiles pour brouiller leurs contours). Le boudin aide Tina, une Allemande léééégèrement perchée, à accorder son ukulele, ce qui lui vaut aussitôt la ceinture noire du swag et facilite les échanges.
Note aux voyageurs : si vous ne jouez pas de ukulele, emmenez quelqu'un qui en joue avec vous. Parce que c'est pas avec votre petit carnet à dessins que vous refusez de montrer aux gens que vous allez impressionner.


Et le lendemain, on continue de profiter du trou du cul de la Nouvelle-Zélande, en :

  • dormant jusqu'à 11h, parce qu'à part les vaches, il n'y a pas le moindre bruit,
  • glandant sous le soleil,
  • faisant la lessive, ah oui quand même des fois c'est une bonne idée, les shorts qui durent 5jours ça va bien cinq minutes,
  • dessinant, lisant, papotant,
  • descendant, finalement, se baigner dans l'eau tiède de la rivière en compagnie de Lindsey, une Canadienne, et Aleksander, un Allemand.
En fait, on peut pas vraiment dire qu'on ait foutu grand chose de cette journée, à part profiter de la vie et du lieu, avant d'aller s'effondrer dans son lit en laissant le boudin papoter au coin du feu.







Parce que demain, on part à 6h30 pour le Tongariro, et sa marche de 20km à travers les volcans.




26 janvier 2016

Nouvelle-Zélande, jour 150 : Lac Aniwhenua, communauté maorie et visite dans une école



Jour 150
Lundi 9 février

C'est aujourd'hui qu'on remonte dans le bus ! 
Adieu le xBase, adieu Rotorua et bonjour nouveau chauffeur et nouveaux compagnons de voyage ! Pour le coup, c'est une excellente surprise : l'ambiance est chaleureuse, conviviale, sans jugement et le chauffeur, un certain Karlyn (retiens son nom, il va revenir très souvent) est quelqu'un d'assez... hm, disons que si je devais le comparer à un animal, ça serait à un ours. Bourru, franc, mais d'une gentillesse typiquement Kiwi. Winnie l'ourson version Kiwi, si tu veux. Le miel en moins. Bref, ce nouveau bus n'a rien à voir avec l'ancien, et on s'y sent de suite à l'aise. 

Direction le lac Aniwhenua !

Note : les lettres "wh", en maori, se prononcent "f". On dit donc le lac Anifenua, comme on dit aussi Fakatane pour Whakatane, la ville du désespoir d'où on n'a pas pu partir voir la White Island. Par contre, on dit pas la Fite Island, hein. C'est réservé aux noms maoris, qu'on reconnaît assez facilement.
À retenir si tu vas là-bas, sinon tu passeras pour un con.


En chemin, on ramasse un membre de la famille maorie sur le bord de la route pour qu'il nous guide au cœur de la forêt, là encore, mais pour découvrir un tout autre spectacle, un trésor culturel quasiment unique au monde car disparu presque partout ailleurs : des gravures dans la roche retraçant les débuts des maoris sur ces terres. À cause de l'érosion, de l'activité humaine, etc. ces gravures n'existent pratiquement plus ailleurs que dans quelques musées. Là, on a sous les yeux une fresque lisible, abîmée, que la famille fait tout pour sauvegarder.

Puis on reprend la route pour arriver au lodge, où nous attend notre hôte, Nads, qui nous accueille avec un immense sourire chaleureux en nous souhaitant la bienvenue dans sa whanau, sa famille. Et si t'as tout suivi, c'est du maori, et ça se prononce donc Fanau.

Le lac Aniwhenua, c'est un tout petit lac tout magnifique et magique, sur les rives duquel se trouve notre lodge, géré par une famille maorie, donc, qui s'applique à nous faire découvrir une nouvelle fois sa culture au travers d'histoires échangées autour de nombreuses bières dans la lumière du soleil couchant, et grâce à différentes activités. Le boudin et moi apprenons l'art du weaving, qui consiste à tresser des feuilles pour en faire des bracelets, puis, en bonne mémé-guerrière, je me dirige ensuite vers l'initiation aux arts martiaux maoris : le Mau Rakau.

Bon, pour être honnête, j'ai plus regardé qu'autre chose, dans la mesure où nous étions deux à suivre ce cours, moi et un gars et que, SURPRISE, chez les maoris, ils font du euh... sexisme positif ? Les femmes sont un trésor précieux : INTERDICTION de les attaquer, de leur faire du mal, de les laisser se mettre en danger etc. Du coup, aussi chou qu'était l'instructeur, il ne s'approchait pas trop de moi. 
Je suis sûre qu'il avait peur de ma carrure imposante d'1m60. En me voyant me battre avec l'Anglais, il a dû se dire "oh god no je ne m'approche pas de cette demi-déesse, elle va me ratatiner la gueule."
Bon, c'est pas bien grave : j'ai appris les bases de l'auto-défense et, rien que ça, ben c'est cool.
Euh je veux dire : fais gaffe à ton cul si tu me cherches, je peux te péter les dents maintenant, j'rigole plus.


Après ça, on profite encore du soleil couchant et de sa lumière dorée pour faire connaissance avec le reste de notre groupe, autour de bières (toujours) et d'une partie de volley où, malgré mes doigts fracassés je me débrouille pas encore trop mal (par contre, je me fais bien mal mais who cares, je suis une guerrière maintenant, c'est moi qui casse des doigts).



Puis vient le temps de déguster le Hangi : un barbecue maori qui se fait à moitié sous terre. Tu creuses un trou, t'allumes un feu, tu fais des braises, puis tu superposes tes viandes et tes légumes au-dessus, avant de tout recouvrir de linges humides puis de terre. Ça cuit pendant des heures et le résultat est à tomber. Hangi qu'on déguste tous ensemble au rythme de jeux culturels et d'histoires. On apprend entre autres que chez les maoris, on cuisine toujours en abondance lorsque l'on reçoit des gens : manquer de nourriture est considéré comme le summum de l'impolitesse et une marque de pauvreté, et donc de faiblesse du clan. 
Y en a qui ont commencé des guerres, comme ça.
Nads nous parle alors de ses objectifs, des raisons qui l'ont poussée à ouvrir un lodge touristique et de ses efforts pour aider sa tribu et la communauté maorie des villes voisines, prisonnières d'une extrême pauvreté et de tout ce qu'elle entraîne (y compris des règlements de compte armés entre clans.) En plein cœur de la Nouvelle-Zélande, c'est difficile à croire, mais le lendemain matin nous renvoie la réalité en pleine face.




Dès 8h30, nous récupérons les tonnes de restes du hangi de la veille que nous avions emballé, pour nous diriger vers l'école la plus proche, dans un village vraiment très vide, où la pauvreté flotte partout. Les maisons sont à la limite du pré-fabriqué et du bidonville, et l'école est peut-être le préfa le plus neuf du coin — mais néanmoins un préfa. 
Les élèves, tous en uniforme, nous accueillent avec un haka endiablé, puis nous nous asseyons avec eux afin de leur parler de nous, de nos pays, des choses étranges qu'on y fait (comme manger des escargots, ou préférer le foot au rugby)(booooouh). Ils nous parlent d'eux, de leurs cours, de leur vie, ils nous posent des questions et pendant plus d'une heure, on découvre une autre facette de la Nouvelle-Zélande, que les guides touristiques ne montrent pas. C'est la fête quand on leur donne les lunch box avec le hangi (en même temps c'est tellement bon putain). C'est... touchant, adorable et incroyablement triste, aussi.


Et c'est la tête pleine de souvenirs et le cœur tout chamboulé que l'on prend une nouvelle fois la route...





24 janvier 2016

Rotorua et la Redwood Forest



Jour 149
Dimanche 8 février

OW PUTAIN LA GRASSE MAT DE OUF, ON A DORMI JUSQU'À 10H MA COUILLE.


Parce qu'aujourd'hui, on a un programme léger : se rendre dans la forêt de séquoia à quelques kilomètres de Rotorua. La même qu'à San Francisco, oui, mais sans chimpanzés en colère, et avec des traces de flore locale malgré tout (#fougères). Si tu te demandes ce que cette forêt fout là, c'est pas parce que les arbres ont migré depuis l'Amérique, mais parce que les colons britanniques, en arrivant, ont eu envie de savoir quelles espèces d'arbres pouvaient survivre dans ce pays hostile (un pays sans wifi, ça devrait donner toutes les réponses du monde). 


La réponse : oui, les séquoias survivent, comme un tas d'autres merdes qui détruisent aujourd'hui la faune et la flore endémiques, qui sont, pour la petite histoire, ce qui s'approche le plus de la faune et la flore pré-historiques. 

Parce queeee *point culture* la Nouvelle-Zélande est le tout premier morceau de terre à s'être détaché de la Pangée. La plaque Indo-Australienne s'est détachée, puis immédiatement, la Nouvelle-Zélande a pris son indépendance, avant même l'Australie. C'est la raison pour laquelle les forêts néo-zélandaises ressemblent à une jungle aussi dense, qu'on appelle le bush, alors qu'on n'est pas vraiment dans les tropiques : parce que la forêt, elle a pratiquement pas bougé depuis la nuit des temps. Depuis les dinosaures, et même avant. DUDE. Et ça, les colons et leurs espèces importées ont commencé à le bousiller.

Aujourd'hui, la Nouvelle-Zélande est entrée en phase de sauvetage de son patrimoine. On croise les doigts, hein.




Le soir, retour sur Eat Street où on se fait PÉTER LE BIDE il était temps. Omnom garlic bread, omnomnom pâtes au poulet et champignon et "yummy sauce", omnomnomnomnom fish&chips et chardonnay.










22 janvier 2016

Rotorua - le parc géothermique (et maori) de Te Puia



Jour 148
Samedi 7 février

Aujourd'hui, on prend nos sacs, l'appareil photo, de l'eau et nos petites jambes pour rejoindre Te Puia, un parc géothermique à 5km de là, tout en bas de l'interminable Fenton Street. (Si tu veux te marrer tout de suite, on s'est aperçues plus tard qu'il y avait des bus, qui n'étaient indiqués nulle part)

C'était supeeeer sympaaaa.
De l'eau fumante partout, de la boue qui blopblop, un geyser et pas trop de Chinois (ça suffit on a dit), la parfaite recette du bonheur pour cette journée ensoleillée. Si on enlève l'odeur de vieux pet qui embaume l'air, mais ça, après deux jours à Rotorua où les trous de boue puante sont partout (littéralement partout, même en centre-ville), on y fait plus tellement attention. 
Pour moi, ce n'est pas vraiment une nouveauté, ayant eu l'occasion de me balader en Islande l'année précédente, mais ça reste un spectacle que j'adore regarder, d'autant plus qu'ici, le geyser Pohutu ne jaillit pas de la même manière que son copain islandais Strokkur. À savoir que Strokkur, il fait une bulle, ça pète et ça retombe quelques secondes après. Pohutu, lui, commence tout petit, puis grandit, grandit, grandit dans un vacarme monstrueux et ça dure longtemps, genre un bon quart d'heure, voire plus. Le temps de faire trouze mille photos, selfies, films, de disserter sur le sens de la vie et de bouffer quelques barres de céréales.



Le reste du parc, passé le geyser, est constitué de myriades de trous d'eau et de boue aux noms maoris improbables, ou aux noms anglais tout aussi cons (pour ne pas nommer The Cooking Pot, un trou dans lequel quelqu'un a dû laisser tomber un mouton par inadvertance avant de se dire que putain, trop cool le barbecue.)

Il y a même, à un endroit, une kiwi house, dans laquelle on peut apercevoir... tinininiiiin... un kiwi !
Mais on l'a pas vu.
Y a des touristes, je dirai pas lesquels (mais pour indice, ILS SONT SOURDS DONC ILS PARLENT FORT), qui lui ont fait peur en criant malgré les panneaux qui disent dans à peu près cinquante mille langues "fermez vos mouilles, les kiwis sont des grosses flippettes de la life". On a attendu, pourtant, mais nope. 






Bref, en fin d'après-midi, on refait les 5km en sens inverse, on sandwiche vite fait avant de retourner faire un petit tour dans un coin de Rotorua rempli de trous de boue blopante et d'eau puante (parce qu'on en avait pas assez vu, ça nous manquait), on se penche au-dessus d'un trou fumant quand... SURPRISE, un KIWI SAUVAGE APPARAÎT.
Remballe ton enthousiasme, je ne parle pas de l'oiseau (je vois pas ce qu'il irait foutre dans de l'eau bouillante), mais bien d'un homme qui a littéralement émergé de la fumée avant d'enjamber la barrière de sécurité comme si de rien n'était, pour finalement nous saluer d'un "oh, hello !" pas gêné le moins du monde.

C'est normal en Nouvelle-Zélande.

On a recroisé ce gars par la suite au Lava Bar, qui s'est avéré être complètement défoncé et qui nous a vanté les bienfaits de la weed Kiwi pendant des plombes. "I smoke tons and tons and tooooons of kiwi weed, kiwi weed is the best one, I loooooove kiwi weed". 
VOILÀ.
Et c'est sur cette rencontre atypique que la journée se termine, parce qu'on en a quand même plein les pattes.





20 janvier 2016

Rotorua - capitale de la culture maorie, de l'eau chaude et de l'odeur de pet.





Jour 147
Vendredi 6 février

Et maintenant, un court intermède de lose.
Il était une fois deux meufs, une grand-mère et un boudin, qui avaient pris le bus la veille, directement après la visite d'Hobbiton, pour se rendre à Whakatane afin d'aller visiter la White Island le lendemain. La White Island, c'est un volcan à 50km des côtes, que l'on peut explorer, dans lequel on peut marcher avec des masques à gaz. L'excursion coûte la peau des fesses mais hé, se promener DANS un volcan actif au milieu des vapeurs de soufre ?
JE VEUX.
Sauf que ces deux meufs n'avaient pas prévu que, malgré le soleil radieux, l'excursion serait annulée à cause du vent. Et qu'elles seraient venues pour rien, pour repartir avec une frustration grosse comme ça. Parce que, bien évidemment, ces meufs n'avaient pas franchement le temps d'attendre plusieurs jours au milieu de la ville — disons-le — franchement morte qu'est Whakatane, que l'excursion soit de nouveau à l'ordre du jour. Alors ces meufs ont fait la grasse matinée jusqu'à 11h dans des lits super confortables dans un dortoir vide, et elles ont repris le bus en sens inverse avec la grande satisfaction de n'avoir rien foutu.


Retour à Rotorua.

Rotorua, c'est une ville qui se trouve au "carrefour" de l'île Nord. À 3h de route d'Auckland, à 2h de la Bay of Plenty à l'Est et à 3h de la côte Ouest, les Kiwis y viennent souvent le temps d'un week-end ou pour les vacances, parce qu'il y a pas mal de choses à faire.
Déjà, c'est THE place en NZ pour tout ce qui concerne l'activité géothermique : sources chaudes, spas, boue qui blop, t'as même deux geysers, respectivement dans le parc de Te Puia et dans la vallée de Wai-O-Tapu. Niveau dépaysement, c'est pas mal. Mais c'est aussi la capitale officieuse de la culture maorie, dans le sens où il y a des tonnes de "parcs" qui proposent des dîners spectacles où les Maoris dansent le haka à la lumière du feu. Et y a pas que ça. Une tonne d'activités liées à l'agriculture et aux animaux sont disponibles, ainsi que des activités "dépaysantes", comme le Zorbing, qui consiste à dévaler une pente dans une grosse boule remplie d'air.
Voilà voilà.


Honnêtement, je suis pas de méga bonne humeur, et le Boudin non plus. Je suis frustrée (je ne reviendrai plus jamais ici et j'ai loupé la White Island, putain) et j'ai mal partout (#polyarthrite)(mais je le savais pas, à l'époque). Le Boudin est frustrée, soûlée par ma frustration et elle en a marre de bouffer des nouilles chinoises et des sandwichs. Et on ne plaisante pas avec un Boudin affamé. 

C'est donc d'un très commun accord qu'on a dit merde à la marche, et qu'on a opté pour une après-midi au Polynesian Spa, des sources chaudes thérapeutiques et relaxantes. Pour le trouver c'est assez simple : tu suis l'odeur de pet. Plus c'est fort, plus tu chauffes. Et plus tu chauffes, plus t'es dans l'eau, hahahaha. Non bon, sérieusement. J'ai pas lu des avis super positifs sur ce spa, mais je l'ai pas trouvé si cher que ça (15€ l'entrée, c'est moins cher qu'à côté de chez moi), et assez cool dans son genre.
Les bassins sont en extérieur, avec une vue directe sur un coin du lac de Rotorua, sa partie thermale, c'est-à-dire avec de la fumée un peu partout et de la boue qui blopblop, et... ça ressemble à l'Islande. Volcanique, un peu surréaliste tant en terme de paysage que de couleurs. Et puis hormis le soufre, le Polynesian Spa a un autre bassin avec d'autres minéraux bons pour les articulations, dans lequel je me suis dissoute pendant des heures avant... (attention comique de répétition) que les Chinois arrivent par paquets de bus, et qu'ils PLONGENT dans les bassins en PARLANT TRÈS FORT PARCE QU'ILS SONT SANS DOUTE SOURDS. 
Je t'épargne le bermuda blanc et transparent de ce monsieur poilu qui... oh mon dieu non, trop tard, on a vu son string noir en-dessous.

On est reparties de ce spa en mode cosmonaute, tellement zeeeeen qu'on avait l'impression de flotter dans l'espace. 

Et puis le soir, on s'est rendues sur la Eat Street qui, comme son nom l'indique, est une rue entièrement consacrée à la BOUFFE. Il y a des restaurants et uniquement des restaurants, des brasseries des cafés et tout ce que tu veux mais leur point commun, c'est qu'ils servent impérativement de la NOURRITURE. 
Si t'as tout suivi, c'est là que l'estomac du Boudin entre en jeu.
Le mien aussi, j'avoue.
Et en fait, on s'est juste tapées un GROS HOT DOG OMNOMNOMNOMNOMNOM. Nom.



Hot dog qu'on est allées déguster au bord du lac, sous le soleil couchant pour voir les mouettes se battre, avant d'échouer au Lava Bar, le bar rattaché à l'auberge de jeunesse (le xBase, une chaîne que je DÉ-CON-SEILLE-PUTAIN)(j'y reviendrai). On y rencontre deux charmants Kiwis en week-end, avec lesquels on passe une agréable soirée, bière(s) à la main, à essayer de capter leur accent imbitable quand ils parlent trop vite, à discuter de tas de choses, du cliché des Français qui fument tous (COMMENT TIPHS, TU NE FUMES PAS MAIS T'ES PAS FRANÇAISE) et de la fusillade à Charlie Hebdo, entre autres. Eh oui, même à 20 000 km, on en parle partout. 


Il y a beaucoup de majuscules, dans cet article, je m'emballe.

La Eat Street, de nuit. Photo trouvée ici (parce qu'évidemment, je pense jamais à prendre les trucs cons en photo)





18 janvier 2016

Hobbiton - à la découverte du village des Hobbits



Jour 146
Jeudi 5 février

Après un réveil à 5h30, une montagne de pain perdu en compagnie de l'ami Piwi et une pause admiration du paysage au bord du lac où se réveillent les bernaches, il est temps de quitter les Ngati Pikiao pour replonger au cœur de la société de consommation pour aller visiter...


HOBBITON, BITCHES.


Et gros coup de bol, il fait grand beau.
Après 45 min de sieste dans un bus vert qui s'appelle Dwalin (on a loupé Kili)(#lose) on arrive sur le set et euh. C'est MAGIQUE PUTAIN. C'est beau, c'est chou, j'ai instantanément envie de revoir les six films du Seigneur des Anneaux pour reconnaître tout ça et gueuler "J'Y SUIS ALLÉE !" comme une hystérique. Teeeellement chou. Pourtant, moi et le SDA, c'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une folle histoire d'amour, dans le sens où je m'emmeeeerde devant les films, et que je n'ai jamais accroché au style de Tolkien. Par contre, l'univers, top.




Le soleil putain.



La visite d'Hobbiton est une visite guidée. 
Parce qu'on a de la chatte, globalement, on a non seulement eu un soleil radieux mais en plus, nous faisions partie de la première session de visites, ce qui signifie que les lieux étaient quasiment déserts. Ce qui nous a laissé tout le temps de s'extasier sur chaque porte ronde, sur chaque fleur, sur chaque petit élément de décor qu'on croisait, de prendre trouze mille photos et trouze mille selfies, et d'écouter la guide, quand même, un peu. Même si, il faut l'avouer, être guide ici ça doit être bien relou — personne ne t'écoute jusqu'au bout.


Ceci dit, on a quand même retenu des trucs intéressants :

  • Par exemple, tu savais que l'arbre au-dessus de chez Bilbo, c'est un faux ? La vie d'ma mère. Au départ, ils voulaient construire un peu plus à droite, sous un sapin. Sauf que déjà, dans le livre il s'agit d'un chêne, et en plus, l'inconvénient d'un vrai arbre, c'est qu'il a des racines ! Impossible, donc, d'utiliser un arbre bien vivant comme décor, il a fallu en créer un.
  • Et parce que Peter Jackson est un tantinet perfectionniste sur les bords, il a fait repeindre les feuilles de ce chêne dans une teinte plus claire quelques jours seulement avant le début du tournage, parce que ça n'allait pas, comme ça.
  • Sinon, la plupart des trous de hobbit sont de simples décors. C'est-à-dire qu'une fois passée la porte, il n'y a plus rien, à part des planches de bois. Et une forêt de parapluies de secours, au cas-où, t'sais, Nouvelle-Zélande, le temps facétieux, toussa toussa.
  • À l'auberge du Green Dragon, ils fabriquent vraiment leurs propres bières et cidres avec un taux d'alcool riiiidicule, parce que, je cite "on ne voulait pas de petits hobbits bourrés sur le plateau".
  • Quand Jackson a débarqué à la porte du fermier qui exploitait ces terres pour lui en acheter une partie, ce dernier l'a envoyé péter parce qu'il regardait le rugby. Et il est impensable de déranger un Kiwi en plein match. Jackson est donc repassé plus tard. Eh oui.


Une fois qu'on a bien posé devant chaque porte et admiré chaque feuille de chaque arbre et chaque pétale de chaque fleur, nous avons dû — hélas — terminer notre visite. En passant par une étape au moins aussi cool que le reste : une bière (ou un cidre) au Green Dragon !

Plus un muffin cerise/chocolat/framboise/omg pour moi, et une tourte à la viande pour le boudin. Parce qu'on est des grasses et que, bordel, casser la croûte à Hobbiton, ça se fait qu'une fois dans sa vie. On a bien failli se faire engueuler au comptoir pour commander, parce qu'on était dans le champ de la photo, d'ailleurs. Fans de merde, tiens, et eux, ils étaient même pas chinois.




Si toi aussi, tu veux aller à Hobbiton :
  1. Le site se trouve à Matamata, au nord-ouest de Rotorua et au sud d'Auckland. Si tu ne peux pas te déplacer par tes propres moyens, il y a des navettes qui viennent te prendre à Rotorua au pied de l'i-Site, l'office de tourisme ; sinon, des excursions à la journée partent d'Auckland et proposent un pack Hobbiton/grottes de Waitomo, qui sont juste à côté.
  2. L'entrée est chère, évidemment. 79NZD l'entrée, soit environ 47€. Mais sincèrement ? Même en n'étant pas fan ultime de la saga, ça vaut le détour, au moins une fois dans sa vie.
  3. Je te conseille FORTEMENT la première visite de la journée, à 9h30. Après, les bus de touristes débarquent, en particulier ceux de touristes chinois et, crois-moi, ils viennent en MASSE (je sais, je m'acharne mais ils sont absolument partout et jamais à moins de 3 bus. À la longue, on est content de les éviter).
  4. Niveau souvenirs, t'es plus qu'amplement servi à l'entrée, le Function Center : des cartes de la Terre du Milieu, des reproductions, des figurines, des bières, des livres, des stickers, à peu près tout ce que dont tu peux rêver concernant le SDA se trouve là. Entre autres (parce que t'inquiète qu'ils en ont fait un beau commerce partout en Nouvelle-Zélande).
  5. Et checke la météo, ça serait dommage de voir Hobbiton sous la pluie (même si, New Zealand, lol, fuck u)