12 septembre 2014

WHOUHOUHOUhaha.

La vérité ? Je suis bien contente de partir toute seule. Parce que je suis tellement terrifiée, là, que je n'aurais probablement pas lâché d'une semelle la malheureuse personne qui aurait eu l'infortune de m'accompagner. Je suis obligée d'intérioriser mon stress et de contenir l'hystérie qui oppresse ma gorge. Ce n'est pas plus mal. Tout l'avion s'en portera bien mieux.
Et puis je peux pleurer ma race au décollage sans qu'on me dise "HAHA l'autre elle a peur en avion !"

Pour mes vingt-cinq ans, mes amies se sont cotisées pour m'offrir une valise recouverte de stickers qui symbolisent notre amitié, nos délires, nos histoires et qui me symbolisent, moi. J'ai également reçu un carnet de voyage made in Peru et un mini stylo destinés à m'accompagner partout. Tout ça est d'un réconfort incroyable. C'est comme si je les avais toutes emmenées dans mes valises.
Sauf qu'elles ne sont pas là. Je suis toute seule, face à mon petit carnet péruvien, avec mon petit stylo rose à pois noirs, à essayer de débuter mon carnet de voyage sans paniquer. J'aurais pu dire "sans pleurer", mais ça, c'est mort depuis longtemps.
Je n'arrive pas à croire que je pars.

Voilà deux ans maintenant que le projet de partir en Nouvelle-Zélande a germé dans mon esprit. Pourquoi la Nouvelle-Zélande ? Aucune idée. Parce que c'est loin, sans doute. Moins froid que le Canada, moins rempli d'insectes mutants que l'Australie. Moins banal que les États-Unis. Parce que c'est exotique, et qu'il y a des maoris.
Et pourquoi partir ? Par nécessité. Par soif de découverte. Parce que je veux vivre des choses incroyables que mon quotidien ne peut m'apporter. Parce que j'ai besoin de rompre quelques temps avec tout ce qui constitue ma vie pour me retrouver, et mieux rentrer.

Jamais je ne me serais crue capable d'aller jusqu'au bout. Mais, maintenant que je suis assise dans l'avion, force est d'admettre que, si, vraiment, je l'ai fait. Pour de vrai. Reste à savoir si j'ai ce qu'il faut pour y rester un an. J'en doute toujours.

Tout ça me semble terriblement abstrait. Partir un an, seul, c'est quelque chose que les autres font. Pas moi. Ce n'est pas l'image que je me renvoie, en tout cas. Et ça me paraît si abstrait que je refuse de pleinement le réaliser tant que je n'aurais pas posé les pieds à Auckland. Et une fois à Auckland, je sais que je ne le réaliserai toujours pas. Ou peut-être que si, et ça va encore se finir en explosion de larmes. De joie, cette fois.

Je suis triste de partir.
Mais j'en ai besoin.


Ce trajet en avion me terrifie.

2 commentaires:

  1. <3 Courage ma poulette, on est bien avec toi, de loin mais on est là ! Sers nous fort dans tes bras (dans ta tête hein :p) ça ira mieux !

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