23 septembre 2014

Auckland - ton univers pluvieux impitoyable.


• Jour 9
Dimanche 21 septembre

Aujourd’hui fut le jour… DE LA FIN DU MONDE.
Ce fut sous un soleil radieux que je pris la route vers le Britomart, la station centrale de bus d’Auckland city, afin de chopper une ligne pour me rendre vers mon rendez-vous.

Long story short : bienvenue dans les séries américaines.
Vous voyez ces quartiers classieux avec de grandes maisons en briques rouges ou en bois coloré, ceintes d’un jardin spacieux et bien propret, avec de petites barrières blanches et une allée bétonnée qui conduit à un giga-garage, où tout le monde se connaît ? 
Welcome to là où j’étais.

Malgré la pluie, le quartier respirait la sérénité, de même que l’intérieur de la maison. Les parents, l’une de Singapour et l’autre d’Afrique du Sud, étaient très curieux (normal), intéressés et intéressants, drôles, ouverts d’esprit… Les deux filles sont chou tout plein, baignées dans l’univers Disney, la danse et le dessin. Bref, le courant est super bien passé. Mais vraiment. En tout cas, moi, je les ai adorés, et je m’imagine tout à fait passer quelques mois à leurs côtés. Reste à savoir si c’était réciproque, d’autant plus que, ne venant pas d’une agence (fucking trouze mille papiers à remplir qui prennent un temps fou), j’ai pas le label « reconnue digne de confiance pour ta famille ».
Well, we’ll see.

Je suis rentrée plutôt optimiste malgré la pluie battante, je me suis promenée un peu sous le soleil fraîchement revenu, j’ai testé un nouveau chocolat à un nouvel endroit (à savoir : les cafés poussent tous les deux mètres. Du coup, tous les jours, j’en teste un, voire deux différents, pour voir où ils font les meilleurs chocolats chauds), avant de rentrer pour échapper à la pluie.

Ça serait super si je pouvais avoir ce job. La famille est tellement cool. Et, truc non négligeable : à partir du moment où je leur donne une date au début, je peux partir quand je veux. C’est-à-dire que, si j’ai envie de partir le 14 janvier ou le 20 février, c’est égal, ils doivent juste savoir.
ÇA SERAIT TELLEMENT GÉNIAL PUTAIN.

Dans l’après-midi, j’ai continué de planifier des trucs. 
Et si je partais deux semaines en Australie, juste après, vu que c’est juste à côté ? 
Et si j’y faisais que 10 jours, mais que je faisais un détour par le Vanuatu pour aller faire un trek sur le mon Yasur, ce volcan constamment en éruption ?
Budget, budget, budget.

Bon, on va arrêter de rêver cinq minutes, le Vanuatu c’est un peu cher. Mais je le garde quand même de côté, c’est plus intéressant que les Fiji.

Le soir venu, direction Queen Street et la QF Tavern, pour boire un petit verre. C’était très calme, dimanche oblige, mais néanmoins agréable, avec un petit concert en prime. Queen Street en elle-même n’était pas très animée, du coup, pour changer… j’ai pris des photos de la Sky Tower.
Mais de nuit, cette fois.








• Jour 10
Lundi 22 septembre

HEY, j’ai dormi jusqu’à 8h.
Pour moi c’est carrément la grasse mat, depuis que je suis arrivée, en fait. Et j’en viens même à me dire que, dis donc, faudrait pas trop que je m’y habitue sinon je dormirai plus le soir. 
Il… pleut des cordes. Et le WiFi ne marche pas.
Je sais même pas pourquoi je précise, sachant que ces deux données sont quasiment invariables.

À 10h, coup de téléphone et J’AI LE JOOOOOOB.
J’AI LE JOOOOOOOOOOOOB.
J’AI LE JOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOB.

Bon en fait j’ai presque le job.
Ils me demandent de venir les voir mercredi soir, pour me montrer, le jeudi et le vendredi, comment se passent les jours d’école. PARCE QU’EN FAIT, dès vendredi c’est les vacances pour deux semaines, et comme la maman, qui est au foyer pour le moment, doit reprendre le boulot très bientôt, elle doit me montrer avant de reprendre comment ça fonctionne.  
L’occasion de voir si ça se passe bien, si le courant passe avec les filles, tout ça. Allons-y. Je dois recevoir plus d’infos sur ce qu’on attend de moi niveau taf par mail, soit dans la soirée soit demain. J’espère que je ne ferai pas de boulette (j’espère qu’on va pas me demander de cuisiner de la ratatouille).

Pour fêter ça, direction le centre ville sous le soleil, où je choppe un chocolat chaud, commande une pizza et file vers les bureaux Stray pour acheter mon pass.


 Parenthèse Stray 

Stray, c’est une compagnie de… bus, voyage, tour ? qui propose des pass hop-on hop-off sur des circuits définis. Dit comme ça, c’est peut-être pas clair. J’m’explique :
Y a un circuit à travers toute la Nouvelle-Zélande. 


Genre ça.


Chaque point correspond à un stop d’une nuit, la ligne orange représente le trajet du bus. Jusque là, ça va ? Bien.
Selon là où on se trouve, il suffit d’avoir ce pass, de réserver une place dans le prochain bus qui passe, et de monter dedans pour aller à la prochaine destination. Arrivé à cette destination, soit on passe la nuit sur place et on prend le même bus le lendemain pour repartir à la destination suivante, soit on décide de visiter plus longtemps, et on ne remonte pas. Par exemple, si t’as envie de passer trois jours à Rotorua et pas juste une nuit comme prévu dans le trajet « de base », tu descends du bus et tu restes le temps que tu veux. T’as juste à choper le bus suivant pour repartir sur la route.

Eh non, ce n’est pas un simple bus qui va d’un point A à un point B. Leur slogan, c’est « Get further off the beaten track », qui veut littéralement dire « allez en dehors des sentiers battus », et donc, sur la route, on s’arrête un peu partout pour profiter des paysages intéressants et autres (ce que je n’avais pas pu faire en Islande).

C’est plutôt cool, quand t’as pas de voiture et que t’as pas envie d’en acheter une (c’est un peu le paradis des escrocs par ici, avec tous les gens qui se ramènent en WHV et qui cherchent à être mobiles, tu m’étonnes…)(de toute façon ils conduisent à l’anglaise, même pas en rêve).


 Fin de la parenthèse 


Pour fêter l’achat de mon pass, je me suis pris une pluie torrentielle sur la gueule, qui a détrempé et refroidi le carton et la pizza qu’il contenait.
Nevermind. Le reste de la journée fut froid et pluvieux, la WiFi luttait encore et toujours contre le blackout, je suis restée sous mes couvertures à papoter avec mes deux roommates.

J’ai sauté sur ma soeur à son réveil pour lui faire acheter son pass. Avec les sous que j’avais mis de côté pour elle exprès pour ses vingt ans. 


Joyeux anniversaire trois mois à l’avance boudin, hahaha.




6 commentaires:

  1. PUTAIN DE BRAVO POUR LE JOB ÜBER-BIATCH ! <3

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  2. Alors moi j'ai retenu un truc de tout ça : T'as bu un chocolat chaud et bouffé une pizza au même moment. WTF quoi ?
    T'as raison, leur fait pas la cuisine aux filles.

    Blague à part : BIG UP POUR LE JOB !

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    1. Alors, hm, ah oui tiens dis donc. Nan mais j'ai d'abord bu le chocolat, et après j'ai mangé la pizza, qui était de toute façon froide et trempée et c'était même pas celle que j'avais demandée mais comme une con j'ai pas vérifié.

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  3. Mouhahaha ! Ratatouiiiiiiiillle ! Je sais faire et te donner une super rectte de la mort qui tue que meme ma fille elle aime! Congratulations girl ! You have job ! Mais je n'en doutais pas en fait ! Continue comme ca ma belle, t'assures !

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    1. Moi j'aime pas du tout la ratatouille... les légumes qui sont dedans, je les aime que crus, de base.
      Merci :D

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